Lorage
Capricieux
J’ai roulé en sens inverse, un couteau dans la plaie
Que le volant a remué jusqu’à ce que le sang s’infecte
On vit dans un monde
Où les baffes se perdent
Génie de cette terre, neuroleptiques comme des sous-merdes
Antidépresseurs tu rends ma vie fade, Tu me barricades

Je ressens même plus les balles pendant la fusillade
J’comprend enfin pourquoi les gens comprenaient pas quand j’étais mal
Et je peux pas pas prétendre être en métal à eternam
Profondeur abyssale bloquée dans les amygdales
On manifeste le futur à la boule de cristal
Comprend moi j’ai pas de temps à donner pour tes salades
Tes palabres ou tes banalités qui n’ont pas d’âme
Comme l’a enseigné la vieille école
J’aime seulement parler en face à la personne que j’ai au téléphone
Et j’sais plus vraiment qui sont mes potes
J’dois pas être si important pour eux vu comment certains se comportent
J’suis sorti avec mon anxiété sociale, enfermé chez soi
J’ai presque autant la dalle que j’ai soif
Dans la 5ème dimension on a laissé des innocents
Diplômé sans la mention, à planer sur un tapis volant
A chaque fois je marche sur le château de cartes de ma vie
Et je détruis les fondations de mon avenir
Je suis exigent émotif jaloux anxieux bizarre distrait chelou excessif
Solitaire impulsif dérangé stressé lunatique fantastique détaché
Distant précis vicieux mais surtout délicieux
Les proses en osmose et les pensées sont synonymes
J’croque pas dans la rose sans enlever les épines
Mon avenir rira bien qui rira le dernier
Mon navire ne peut avancer que s’il commence sa course en dépassant le premier
J’ai du taffer pour atteindre le sommet
Et je tombe de l’Everest de mes sentiments
Je pleure quand il reste quelques centimètres
J’trouve plus mon calme, j’suis pas conventionnel
C’est comme chercher un flocon dans une tempête de neige
J’avale pas ce qu’on me dit je mange sainement
L’encre et mes écrits viennent de mes saignements
Je laisses des démons et merveilles sur ce papier
Je n’ai besoin que d’une seule plume pour tenter de m’envoler
J’grimperai dans les arbres pour être au dessus de la foule
Couvert sous le linceul trop de décibel je vous entends plus je suis dur de la feuille
J’trouve des prétextes à mes peurs Noir sur blanc est la confession
Comme passer d’amateur à maître dans la profession
Ma psychanalyste me dévisage
J’roule à 100 km/h de thérapie en plein virage
J’suis à 2 doigts de l’accident à chaque petit accrochage
J’me réveille en me désincarcérant des mes démons de mes douleurs
De mes 10 mondes d’mes faits divers de médisance de mes descentes de mes 10 cendres
A la fin j’ai plus peur, j’arrête enfin de ternir le couleurs

J’crois qu’après le rap mon image changera de visage
Je nécessite un visa qui donne accès à tous les territoires
Je veux retourner dans ma Pokéball
J’suis pas sorti pour me battre et une imbalance chimique veut m’abattre
Souri un peu aucune bombe a détruit ton appart
Va te flinguer si c’est pour te noyer dans ce monde à part
Ça peut me mettre à terre imagine je reçois des centaines de mails
De jeunes qui à la vie voudraient mettre un terme
Intensément contrôlé par tes sentiments
Gentiment t’apprendras à régner sur ton châtiment
Un peu marre de panser les plaies du passé
J’ai traîné ce tronc d’arbre attaché au cou par un collier
J’veux plus me traiter comme in alcoolique
Envie et désir d’écrire cette année sera mon millésime
Je veux l’infini et plus grand que tout ce qui a une limite
Passionné addict excessif et boulimique
Le destin veut challenger ma résilience
Moleskine et Lorage a plein volume dans le silence
Vous savez pas ce qui ce passe dans ma tête
Si y’avait des oscars pour les cauchemars je serais à la fête
Ma conscience sort les gyrophares
Elle pleure de l’intérieur d’un psychopathe ganté
Pour m’rappeler qu’j’suis rescapé
J’suis facilement difficile depuis que je suis véridique
J’rature mes dix idylles pour vous dire la vérité
Un petit gap dans moi même comblé par un petit rap de blanc bec
Depuis là plus rien ne m’emmerde
Désolé, j’me sens mieux tout seul
C’est plus facile de faire rythmer les voyelles et les consonnes
On me connait fier de mes travers et
Je ne traverse plus les rivières de ce monde de la même manière et
J’perçois les poissons qui rendent les relations précaires parfois
J’me sens un peu con d’être un pêcheur sectaire
Je rêve de remplir une arche de gens pas refaits
Par l’argent ni la recherche de la silhouette parfaite
Les gueules incrustées dans l’écran machinalement
La guerre perdue d’avance souviens toi la machine allemande
On est dans la mire du monde dans lequel on vit
On est pas l’ami du monde et c’est nous que l’on vise
Les convives visent l’élite et l’atteignent
Quand je parle du vide je parle du vide dans leur tête
J'te narre l’histoire d’un peuple en dérive
Il pleut sur les villes
Et j'te jure que l’espoir fait rire
Et j'te jure que l’espoir fait rire
Et j'te jure que l’espoir fait rire