J'arrive pas à faire autrement que de me fondre dedans
Et de tout ressentir, subtil, des gestes sincères en colère
Qui sommeillent et qui veillent
L'odeur sensible des êtres hostiles, l'aigreur des gens me gêne
Je n'arrive pas à faire semblant d'être vraie
Quand des pensées austères me transpercent le cœur
Me glacent, laissent place à la stupeur, à la pauvreté du sentiment
Me volent l'envie d'offrir ma joie, me donnent l'effroi
D'un vide sans quoi l'éclat s'en va ....
J'essaie de ne pleurer le monde qui me semble assassin
Le monde et son égo qui se charme de mensonges
J'essaie de me convaincre et d'espérer que le monde change
Que nos esprits conditionnés se réveillent et se risquent à l'exode
L'exode de nos inerties vers des actions palpables
Que chaque maillon compte et s'en sente responsable
De ce monde de beauté qui péri sous nos yeux
De ces enfants sans pain et ces autres qui s'empiffrent
De ces gens au pouvoir qui laissent crever la terre
Qui l'ont rendue malade et qui meurtri nos chaires
Consommation malsaine, tous ces besoins qu'on crée
Et ce drame qui se joue chaque jour sous notre nez
Urgence d'un temps amoindri par des discours bidons
Qu'on acquiesce d'un geste d'épaule comme de gentils moutons
J'arrive pas à faire autrement que de me fondre dedans
Et de tout ressentir, subtil, des gestes sincères en colère
Qui sommeillent et qui veillent
L'odeur sensible des êtres hostiles, l'aigreur des gens me gêne
Je n'arrive pas à faire semblant d'etre vraie
Quand des pensées austères me transpercent le cœur
Me glacent, laissent place à la stupeur, à la pauvreté du sentiment
Me volent l'envie d'offrir ma joie, me donnent l'effroi
D'un vide sans quoi l'éclat s'en va ...
Je n'dois pas leur donner de pouvoir
Laisser glisser sur moi leur perfide blasfème
S'ils me touchent c'est que j'ai cessé d'y croire
Que je m'estime encore bien moins que leur poison qu'ils sèment
Prendre soin, cultiver mon jardin d'espérance
Arroser de mon âme et semer à outrance
Tout l'amour que j'innonde de mes pluies d'innocence
Et c'est ce dont je parle quand je dis "les maillons"
J'arrive pas à faire autrement que de me fondre dedans