LIM
Je commence
Dans tout ce merdier, j'commence par en placer une
Pour toutes ces mères qui vivent pour leurs gosses
Qui parfois crèvent pour leurs gosses
Hamdoullah, j'suis pas un fils de pute
Mais si c'était le cas j'aimerais ma mère plus que tout au monde, puis zut
Dans nos ZUP, nos mères triment trop, l’État brime mes khos
Et dans nos foyers y a trop de bléme-pro
Comme dirait Jamel "l'homme chez moi c'est ma mère
Même si elle fume pas de Camel et boit pas d'bière"
C'est clair, c'est elle, la femme de ma vie, la flamme de mes nuits
Et quand j'vois ses larmes couler à cause de mes conneries
J'me dis que j'suis qu'un fils difficile
Qui se fiche de savoir que sa vie ne tient qu'à un fil
Mais j'me défile à chaque fois au moment de lui dire "je t'aime"
T'sais j'suis pas l'seul, alors certains frères me comprennent
La mère c'est sacrée, elle est ancrée en nous
Que tu sois khlayou, voyou ou ler-dea de cailloux
Sin-cou, j'n'oublie pas celles qui accouchent en prison
Même menottées nos mères donnent la vie malgré la pression
Attention, pour elles on est prêts à mourir
Tout détruire, vivre le pire, puis reconstruire et repartir à zéro
Quitte à s'endetter sur quinze, vingt kilos, kho
Seules nos mères pleurent quand on est au comico, go
Pourquoi tu m'rabâches que ta mère est chiante ?
Parce qu'elle t'laisse pas fumer ton hasch' tranquille dans ta chambre
Et qu'elle veut pas qu'tu sortes sous mauvaise escorte
Et ouais ta mère t'aime, faut pas que les problèmes frappent à sa porte
Donc faut que tu te comportes bien, merde
Frangin, frangine moi j'hallucine que pour un shoot certains shootent leur mère
T'imagines ? Ça craint, le monde tourne à l'envers
Certaines accouchent sous X pendant que le père s'tape des fixes
C'est triste mais soyons réalistes
Une mère, c'est une mère et on l'aime frère
Alors j'en place une pour celles qui élèvent seules leurs enfants
Pourtant on a tous besoin d'un père mais pas celui qui envers sa femme est violent
Pourtant on est tous violents, rien que par notre attitude, notre langage de sauvage
Parfois on est plein de "fils de pute", plein de "nique ta mère"
Pourtant nos mères : on les aimes, on les aime plus que tout au monde
On les aime frère