Pierre Bachelet
Dernière Ballade
Puisque je vais mourir à l'âge où tout commence
Parle moi des soleils qui consument les corps
Parle moi de ces nuits où le jour recommence
Chaque fois que l'amour dit il fait jour encore
Parle moi des pays aux étranges musiques
Entendues ou rêvées, tendrement murmurées
Pays imaginaires, voyages fantastiques
Que l'on fait immobile à l'amour amarré
Tu le sais bien
Et je le sais aussi
Tu m'oublieras
Les choses vont ainsi
Moi t'en vouloir
C'est toi que je voulais
Alors ce soir
Fais comme si je t'avais
Dis moi ce que tu veux, tout ce que ta guitare
Peut cacher de chemin qui m'attend désormais
Parle moi de bateau et larguons les amarres
Parle moi de demain, je traduirai jamais
Cris des eldorados, d'infinies espérances
Des rires insensés et des larmes de joie
Puisque je vais mourir à l'âge où tout commence
Commençons le chemin, tu l'achèveras sans moi
Tu le sais bien
Et je le sais aussi
Tu m'oublieras
Les choses vont ainsi
Moi t'en vouloir
C'est toi que je voulais
Alors ce soir
Fais comme si je t'avais
Puisque je vais partir pour le voyage immense
Cet aller sans retour destination jamais
Puisque je vais mourir à l'âge où tout commence
Dis moi quelle est l'odeur des plus longs soirs de mai
Dis moi ce qu'est aimer, dis moi ce qu'est attendre
Parle moi des plaisirs, parle moi des chagrins
Raconte moi ces mots qu'un homme aime à entendre
Offre moi des bouquets que j'en conserve un brin
Tu le sais bien
Et je le sais aussi
Tu m'oublieras
Les choses vont ainsi
Moi t'en vouloir
C'est toi que je voulais
Alors ce soir
Fais comme si je t'avais
Tu le sais bien
Et je le sais aussi
Tu m'oublieras
Les choses vont ainsi
Moi t'en vouloir
C'est toi que je voulais
Alors ce soir
Fais comme si je t'avais