[Couplet 1 : Meis]
Ils m'ont dit : "Vise pas les sommets, regarde où tu mets tes sales pattes"
La piste qu'on m'a tracée, je l'ai quittée, maintenant ça date
J'm'adapte aux aléas, crois pas qu'j'suis malléable
Capable d'aller là où j'veux si t'taffe assez hard
J'vais leur passer devant
Ceux qui vendent une vie d'gangster mais qu'ont un passé tendre
Pour passer l'temps : la tête dans les nuages, le cul à poncer l'banc
Maintenant, je vis sans penser conséquences
J'fonce et m'plante, j'aurais au moins senti mon cœur battre
Quand tu taffais pour un con, attendant gentiment qu'l'heure passe
Fini, l'surplace, là, faut qu'j'me surpasse, y'a
Moins de tacles que de passes dans la surface, gars
Tu veux parler argent ? J'préfère parler à jeun
Car j'sais comment les colons ont fait pour raser la jungle
C'est lassant, monsieur l'agent, veuillez m'lâcher la jambe
C'est le chant pour tous mes gens qu'aimeraient planer, un jour
[Refrain : Kenyon]
Laisse-moi m'mettre à l'aise, mettre de 'té-c' la merde
Frère, j'arrête, laisse, laisse, laisse-moi planer
P't-être qu'après j'parlerai vrai, my man
Mais, là, j'perds la tête, laisse, laisse, laisse-moi planer
J'me tire de là, j'me tire de là
J'me tire de là, j'me tire de là
[Couplet 2 : Kenyon]
Ils m'on dit : "Stoppe là, s'te plaît, et va au-delà de ce rêve"
Trop de vagues, ce vœu d'être autre part, c'est dangereux, je sais
Mais, demain, je n'serai pas là, peut-être, j'suis en décalage, je sais
Mais, fais-moi confiance, les visionnaires avancent à l'aveuglette
L'histoire d'un mec qui vit l'soir
Déjà mille fois, il a tenté d'être celui qui veut l'titre
Difficile d'y croire, le miroir me dit que
L'naturel reviendra fort comme un middle d'Steven, ha, Seagal
J'me sens comme débranché d'la machine, près d'la vérité
J'suis coincé dans une matrice où Néo ne peut pas faire c'qu'il fait
Trop souvent à planer, selon ma mère, faut que j'change
Pouvant m'projeter comme le docteur Brandt
Cesse de m'rappeler à quel négro je ressemble, que puis-je y faire
Si c'n'est écrire ces mots sur l'sample ? Rien d'autre, je pense
"Keny'One" : tel est l'blase d'emprunt pour être fly dans l'train
Écrire des phases sans fin, donc, pour le moment...
[Refrain : Kenyon]
Laisse-moi m'mettre à l'aise, mettre de 'té-c' la merde
Frère, j'arrête, laisse, laisse, laisse-moi planer
P't-être qu'après j'parlerai vrai, my man
Mais, là, j'perds la tête, laisse, laisse, laisse-moi planer
J'me tire de là, j'me tire de là
J'me tire de là, j'me tire de là
[Couplet 3 : Meis]
Ils m'ont dit : "Stoppe là, s'te plaît, t'as pas la carrure des grands
T'es qu'un gars fêlé ; la vie, c'est dare, faudra changer tes plans
Trouve un taf et laisse, la 'sique est large, j'te vois perdre ton temps
T'as trop d'appétit, toi, petit, j'crois qu'tu vas manger tes dents"
Hey, laisse-moi faire, laisse-moi planer
D'ici peu, on s'dira avec les frères : "Laisse-moi flâner
Laisse-moi fly sur une autre sphère, pas besoin d'commentaire
Je sais qu'tu hais d'voir comme on gère", non, vraiment, j'ai
Pas l'temps d'écouter ceux qui m'cassent dans ma lancée
J'analyse et j'constate qu'on s'tape pour un plan 'sses-fe'
À l'arrivée, peu d'places, on s'tacle pour avancer
J'veux voir les miens en place avant d'claquer d'un cancer
J'quitte la ville d'un coup d'tête sans penser aux conséquences
Le Brésil ou Phuket, où fait-il beau, ces temps-ci ?
J'lève mon verre à ta santé, si tu n'le vois qu'à moitié vide
Sache que le pessimisme tue si l'espoir fait vivre
[Refrain : Kenyon]
Laisse-moi m'mettre à l'aise, mettre de 'té-c' la merde
Frère, j'arrête, laisse, laisse, laisse-moi planer
P't-être qu'après j'parlerai vrai, my man
Mais, là, j'perds la tête, laisse, laisse, laisse-moi planer
J'me tire de là, j'me tire de là
J'me tire de là, j'me tire de là