[Paroles de "Point Final"]
[Intro]
TSR Crew, 18ème
[Couplet unique]
Encore une chute hallucinante, l'atterrissage est imminent
Je n'lâcherais pas mes militants, même pour atteindre les dix mille ventes
Phases irritantes, un pur leader, le rap renaît, pas du tout sûr qu'il meurt
Les chercheurs de punchlines ont d'quoi d'vider leurs surligneurs
J'dois reconnaître, y a pas trop de sons joyeux, rap dégoûté, tu l'sais
C'projet, c'est un album, pas une compil', faut l'écouter cul sec
J'opère à la nage, j'ai pas d'yacht, même pas d'radeau
Ne m'compare pas à d'autres, j'suis un secret, n'en parle pas trop
J'veux pas grailler dans l'rap game, tu finis édenté
Faut pas l'fréquenter, t'as voulu nous baiser et tu t'es fait ganter
À l'abri des fils de putes, c'est mon délire de rue
Les TSR, c'est comme une prise : tu perds ta bite si tu pisses dessus
Alors, Hugo, paraît qu'tu chantes, jamais tu changes ?
Non, mon rap, c'est un footing sur la bande d'arrêt d'urgence
C'est Paris vu des toits, il pue la rue, il pue les squatts
J'suis pas une star, tout l'monde s'en tape, pas b'soin d'porter des lunettes noires
Une vue étroite, Fenêtre Sur Rue, le tsunami surgit
Ma zik, c'est comme ma femme : c'est la plus belle, pas besoin d'chirurgie
J'continue tant qu'j'kiffe, même si y en a que trois qui suivent
J'collectionne tant d'titres, dans l'crâne, j'ai des feux d'artifice
J'suis négatif car les sportifs deviennent des sacs d'os
Le progrès, c'est quoi ? C'est un pervers avec un smartphone (bah ouais)
Écrire, c'est d'temps en temps, pour voir les potos sourire
C'est long entre chaque son mais bon, tu sais, j'ai souvent d'autres soucis
Encore un projet d'plus, il paraît qu'j'progresse plus
Percer, on aurait pu, on reste discrets, fidèles à notre réput'
Porte de la Chapelle, c'est encore l'terminus
Album sorti des tripes, lyrics écrit à la dernière minute
C'est comme ça qu'on bosse, nous, dans nos crânes, c'est la Bosnie
On pose bien, le roi des punchlines, c'est Hugo Boss, oui
Videur d'bouteilles, dealer d'coups d'tête
Quand j'viens planter mon drapeau, ils viennent pour planter leurs fourchettes
J'aime pas les contrats, du son sale, c'est pas d'la compta'
Avec ma femme, on a connu la faim et l'matelas gonflable
Semelles pleines de plombage, faut qu'j'retourne au bon-char
Mais la bicrave, j'refais plus ça même si c'est du bon charasse
Déco' vandale, des graffitis et des rimes sans défaut
J'ai pas changé d'adresse, pourquoi j'aurais changé d'flow ?
Faut être lucide, à quoi bon réussir si t'as cé-su ?
Travailler plus pour gagner plus : comme ça qu'un mac parle à ses putes
Jeunesse sous perfusion, téma, y a plus d'ballons sur l'synthé
Si y a pas d'clip, ils écoutent plus tes sons, c'est l'ère du 5D
Y a plus d'justice, y a plus qu'du biff et cette impasse me tue
Un p'tit branleur peut faire dix fois la paye d'un mec qui s'casse le cul
Fin du travail, le capital a pris la caisse
Contestataires, on fait la guerre même plus bas qu'terre, on lève la tête
J'lève aussi mon verre, anti-tendance et joint d'dynam
Celle-ci, c'est la dernière, la révérence, le point final
[Outro]
- Comme si on avait pas déjà assez d'tracas ici, on peut savoir c'que tu cherches ?
- Manger, boire
- Y a d'l'eau là
- Mmh, j'aime pas tellement l'eau
- Mmh, manger, boire et bien sûr tu n'sais rien faire d'autre
- On n'peut rien t'cacher. À propos, j'te signale que j'ai pas d'quoi payer
- Figure-toi que j'm'en doutais, t'as pas une tête à attirer l'argent