Vîrus
Marquis de Florimont
Je tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement
Qui est perdu aime éperdument
Risque gros au moindre flirt
Quand je m’accroche, c’est à mes dépens
Si seulement je gerbais des fleurs
Mais nan, j’arrose mes pleurs
Ça me fait marrer sur le moment, mon cœur devait pas trop aimer ce T-shirt
Pour qu’il en sorte et que je m’en accommode
Me réconforte, j'serai pas alcoolique tant que j’évite l’alcoologue
Je tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement
J’ai le mal de terre et ses tremblements
S’abstenir, une question de vide ou de mort
Que ma mise en bière ne soit pas qu’une simple ironie du sort
D’un seul trait, je dois faire une croix
Pour voir si je bois parce que ça va pas ou si ça va pas parce que je bois
J’ai ma petite idée sur la question
Plus rien pour m’aider à m’exprimer, qui va payer l’addiction ?
Les voisins jugent le bruit des bouteilles qui s’entrechoquent
Je mets du vin dans mon vin parce qu’il agit comme un médoc
Avant, ça allait à peu près, j’en avais juste besoin
Je paye une piscine au deblé à l’épicier du coin
Et il m’offre même pas un gobelet, comment ça pas de cred’ ?
Je sais de quoi je parle
Un peu rougeaud, un peu dead, un peu à sec ; en gros, j’suis raide
Bah merde, reste plus qu’à tomber en panne devant un rade pour qu’une barm’aide
Oh, j’ai pas de plan même quand il fait beau
Je galère, me rappelant du bien foncedé de mes propos
J’ai bu et bu et rebu de la société
Y’en a à qui ça coupe les jambes, moi ça me les fait pousser
J’ai froid, j’ai soif comme le feu
Eh oui, manque de sommeil et maladie sont mes seuls moments d’euphorie
Comment je vais faire pour séduire et conclure ?
Les drogues dures ? Nan, j’ai peur d’Épicure
Mais c’est quoi ces doses de pédé ??
Sers-donc un sérhum
Si je consomme, c’est pour rester à la table des hommes
Qui se demandent où c’est que gémit mon Magnum
Il doit être inquiet
Je trinque, je trinque, je trinque ; demain, je vais trinquer
Avant de ronfler, je zigzague
Ça étonnerait personne d’apprendre que j’ai terminé comme un schlague
Comme cette fois où, endormi en centre-ville
Des passants me mettent des claques, ils ont les pompiers au bout du fil
Ah, là je pense à reprendre de façon sporadique
N’en parle qu’à mon pote devenu depuis un sport-addict
Mais je risque ma vie à la moindre entorse
C’est elle qui profite de nous, elle met à dispo et on se met en tort
Arrêter ou, endetté, shooter dans une canette
Ou édenté, à plus pouvoir bouffer de cacahuètes
Qu’est-ce qui se passe en fait ? T’en reviens à celui que t’étais avec l’expérience de celui que t’as essayé d’être
Seul un débit d’ébriété peut me débrider
Faire de moi ce joyeux débris
Endormi comme un briquet, je meurs d’effroi
Quand je m’aperçois que je me suicide en plusieurs fois
Et qu’en cas de décision de justice
On fera rentrer une serpillière imbibée de Pastis
À notre santé qui vacille
Arrêter de boire, chez moi, c’est se faire rayer du Livret de Famille…
[Outro]
Un coup dans le nez, une patate dans le pif
Je tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement
Un coup dans le nez, une patate dans le pif
Je tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement
Un coup dans le nez, une patate dans le pif
Je tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement, tellement, tellement…
Muah... Muah...
Je tiens pas l'alcool mais j'y tiens tellement
Je tiens pas l'alcool mais j'y tiens tellement