Je parle aux noms de ceux qui gèrent leurs vies de merdes et ne se plaignent pas
Ceux qu'assument leurs fautes et restent droits lorsque les temps se dégradent
À ceux qui encaissent pour un SMIC
Les blagues vaseuses d'un patronat embourgeoisés aux patrimoines et gènes racistes
Je parle aux noms de ceux qui gardent les stigmates des périples et combats menaient
Pour devenir des hommes honnêtes, pour ceux qui tournent à la binasse
Mes feignasses qui cumulent les amnésies dans l'unique but de se vider la tête
Je parle, aux noms de ceux qu'ont rien à perdre et pètent les plombs
Mes pseudos schizophrènes que plus rien n'atteint
Je parle au nom de ceux que l'on rationne en sence, les chiens de la casse en galère
Que désespoir, misère et haine assiègent
Je parle au nom de ceux à qui la vie ne fait pas de quartier
Ceux qui soignent leurs peines à base de philosophies bas de gammes
Mes prisonniers du système au quotidien encrassé qui nourrissent leurs craintes en découvrant l'actu du jour man
Je parle aux noms de ceux que le destin foudroie
Cet portion d'individus brisés aux cœurs gonflés de courage
Ce que j'aurais fait à leurs places ? J'sais pas
Instinct de sauvage, je partirais de moi-même le jour où tout m'échappe
Je braille, parce que eux se taisent, tant que eux encaissent des coups
J'cracherai mon dégoût ivre mort sur vos scènes, c'est simple
Moi je rappe pour eux, me bats pour eux, rescapés d'un passé aux effets lacrymogènes
Je parle, je parle et représente mes semblables
Détaille nos lifes de margoulins modernes depuis adolescent
Quand je prend le mic moi, ça pue le scandale, une Kalash dans la gorge
Je mitraille l'auditeur à bon escient
Voilà mon taf, c'est tout ce que je sais faire
Monter au front quand les bouffons de la haute s'autorisent à matraque mes frères
Déblatérer un millier de plaidoyers en live en priant pour que demain la norme s'inverse et les consciences s'éveillent