[Paroles de "Wesh"]
[Intro]
Wesh
[Couplet unique]
J'suis à un mois d'la sortie d'mon album, à trois mois des portes de la trentaine
Tout est amertume dans les arômes donc j'avance même si j'sais pas où j'vais
Y a des gens qu'j'connais pas qui m'adorent (Yes), des gens qu'j'aime que j'déçois encore une fois
Dans l'silence mais j'entends encore une voix, écran noir mais j'espère toujours une fin
J'espère encore nous voir toujours sourire (Toujours), toute une vie à courir jusqu'aux quatre planches
Persuadé qu'j'suis rien si j'ai pas d'plan alors qu'au fond, j'suis mort si j'ai pas d'temps
On a grandi dans les ZUP (ZUP), des darons qui tombent pour du stup' (Zut)
La voisine qui toque pour du sucre, des grands-pères qui courent après l'bus, wesh (Wesh)
Et toi, ça raconte quoi depuis l'époque
Où on fouillait plus profond dans nos poches comme si on allait trouver du pétrole ?
Mon frère, j't'aime mais j'oserai jamais t'le dire assez fort
Parce que l'bruit du bonheur qui claque la porte m'a coupé la parole encore et encore, et j'demande
Quand est-ce qu'on va partir ? Quand est-ce qu'on va s'en aller ?
J'aime tes yeux qui racontent sans parler les histoires qu'tu racontes sans arrêt
Comme mamie dans son lit, allongée, qui oublie nos noms avant d's'en aller
J'espère qu'là-haut, au moins, y a la télé' pour qu'elle puisse continuer à râler
À traiter l'présentateur de taré, c'est dingue
Toute une vie à rêver d'partir ailleurs, j'ai des frissons, j'dis qu'c'est parce qu'il caille
J'anticipe donc j'préfère parler d'malheurs, j'ouvre la f'nêtre, gros, y a mille spectacles
Trop dans l'fond, l'essentiel est ailleurs, j'suis fatigué, sur ma vie, c'est grave
Niquez-vous, j'veux ma p'tite médaille, j'me rendrai quand j'aurai plus d'espoir (Plus du tout)
[Pont]
Ils ont cru qu'ils allaient m'faire, j'les aime autant qu'j'les déteste, ils ont cru qu'on allait s'taire : jamais (Jamais)
Déjà qu'on s'autorise à rêver, c'est pas pour qu'on m'ramène au sol
Allez-vous en, laissez-nous planer (Ah ouais)
Ils ont cru qu'ils allaient m'faire, j'les aime autant qu'j'les déteste, ils ont cru qu'on allait s'taire : jamais (Jamais)
Déjà que j'm'autorise à voler, c'est pas pour qu'on m'ramène à terre
Allez-vous en, laissez-nous l'sommet (Ah ouais)
[Couplet 2]
Une heure de transport pour rejoindre la ville en métro
Les endroits où ça brille un peu plus, les regards, les rictus
Les promesses de p'tites putes qui pensent que derrière ton espoir, y a une issue pour eux
Moi, j'admire ma ville d'puis l'abribus, le siège est d'plus en plus poreux
Donc j'pousse assis sur d'la moisissure (Ouais, ouais, ouais, ouais)
J'suis à un mois d'la sortie d'mon album, à trois mois des portes d'la trentaine, à quelques mètres du haut d'la colline
Shay m'a pas trouvé assez motivé donc j'regarde dans l'flou quand faut qu'j'explique
Ça fait trente minutes que j'ai coupé l'contact
Seul dans l'garage à m'demander : "Où est-ce qu'on va ? Qu'est-ce qu'on va faire ?"
Quel combat, trop d'hommes à terre, dans nos cœurs, des hématomes, y en a trop
J'ai ma dose, j'sais pas quand j'vais craquer, j'ai chaud, continuer : j'sais pas si j'ai l'choix
Qu'est-ce qui s'passe dans ma tête si j'échoue ?