Je sème la révolute anarchique
Et le peuple me donne la couronne
Mon avenir devient presque érotique
Je suis grande mais fantomatique

Je marche dans la rue, il fait nuit
Les veines gonflées je suis engourdie
Je voulais pas que la fête soit finie
Qui l'eut cru, c'est improbable
Je pensais pas pouvoir être aimable
La seule valeur c'est qu'j'suis pas trop là
Je suis pas non plus nulle part ailleurs
Plusieurs tons de conscience en moins
Comme après la drogue des horreurs
En ce moment j'ai pas grand chose à dire
Ce qui m'entoure manque de sens
Pourtant j'ris, grand sourire de satire
J'crois que j'ai encore oublié c'que j'pense
J'en ai rien à foutre d'la politique
Même pas l'envie d'être complotiste
Jle saurais pas si le monde était archaïque
La tête un peu ailleurs comme une autiste
J'ai arrêté de lire des bouquins sur la vie
J'ai pris ce putain de stylo en main c'est fini

Je sais plus quoi faire je suis perdue
J'ai pas envie de m'occuper non plus
Mais bordel qu'est-ce que je fais ?
Comme si ma vie était un méfait
Je sème la révolute anarchique
Et le peuple me donne la couronne
Mon avenir devient presque érotique
Je suis grande mais fantomatique

La veilleuse s'est éteinte avant moi
Je serai peut-être veuve
Mais plus célibataire
Les yeux vers le ciel
Les pieds cloués au sol
Damoclès est parfois maladroit
Un faux mouvement et oh la la

Allumette un brin entêtée
Je m'endette c'est la fête
En fait j'me prends plus la tête
J'l'embrasse j'm'embrase
Le brasier je brasse
J'amasse je m'efface
J'ai coupé une tête puis je l'ai remplacée
J'ai occupé des êtres je les ai malmenés
Notre ère est belle j'veux la mener
Je prie pour amener quelques idées
Lapidée, de temps en temps je renais
Mes mots parfois se cachent loin et s'y attachent
L'oiseau arrache ses plumes pour écrire quelques taches
Avachi sur son plumard tourné vers la mecque
Il a compris l'art de ne pas se détourner'n de l'évêque
Je sème la révolute anarchique
Et le peuple me donne la couronne
Mon avenir devient presque érotique
Je suis grande mais fantomatique