Fayçal
Vents et marées
[Couplet 1]
D’un simple souffle, tout s’effondre ou tout renaît
Fondre d’un coup même couronné, celui qui grimpe seul s’essouffle
Reluit dans un gouffre son linceul, son existence
Et avec insistance souffre, sans consistance
La pluie se déverse dans ma météorologie
Les tempêtes et les averses n’ont pas de méthodologie
Aux aguets dans la solitude, brisé par le temps
J’ai endigué des certitudes qui me grisaient depuis longtemps
Subjuguer ses noirceurs, croire en des choses évidentes
Conjuguer espoir et douceur le soir quand la prose est stridente
C’est sur des roses ardentes, sur des braises que j’ai marché
Quand dans l’Enfer de Dante, le chiffre 13 démarchait
Aucun destin ne se déchiffre de mes vicissitudes
Il ne reste qu’un sous-fifre sans sollicitude
Sous des trombes d’eau, de haines, de sentiments
Traînent sur mon dos ceux qui me trompent, des hyènes et des châtiments
Parmi les pernicieux, peu se soutiennent et s’entraident
Seuls les hommes les plus précieux se souviennent comme la pente est raide
Que les vents, les marées, me paralysent ou me stimulent
Je m’enlise, me dissimule pour souvent mieux redémarrer

[Refrain x2]
Vents et marées, c’est juste un souffle de vie qui vient s’amarrer

[Couplet 2]
Dessous les frasques, les pleurs, les intempéries
Tous mes leurres ont péri dans les soubresauts des bourrasques
À l’assaut de mes illusions les plus fantasques
Mon surplus de lésions se trouve reclus mais sans masque
En sursaut, je m’éprouve toujours debout dans mes rêves
Tous les barrages, je réprouve, la rage au bout des lèvres
Trêve d’immobilisme, les cordes qui s’abattent
Ne servent qu’au nombrilisme, aux discordes pour que l’on combatte
Dans un désaccord ardu, sans assistance
Que l’on endure à corps perdu, que l’on perdure dans nos distances
Les erreurs et les remords dans l’ennui
Font de l’estocade une horreur qui se sent au fond de mes nuits
Ressens mes insomnies, consens que le stade est critique
Les boutades, les calomnies devraient nous être antithétique
L’union n’est que mythique mais de par nos six sens
Les remparts de notre éthique en communion sont une puissance
Des facettes en multitude, aucune science infuse
Souhaite à mon art de l’altitude mais j’ai cette conscience confuse
Que les vents, les marées, me paralysent ou me stimulent
Je m’enlise, me dissimule pour souvent mieux redémarrer
[Refrain x2]