Kennedy
Le retour du barbouze
Je vais pas raccrocher les gants tant que j'aurai pas tout donné
Va encore y avoir du sang de la sueur pendant plusieurs années
S'protéger en tout temps car on voit pas venir le KO
J'ai cette boule d'énergie là entre le coeur et les abdos
Le combat continue pas besoin d's'afficher contre quoi
Tout se passe à l'intérieur au creux de mon âme là entre moi et moi
Si il faut je repasse à l'extérieur c'est entre moi et toi connard
Et une gauche droite est efficace pour qu'une grande gueule retourne s'asseoir
J'emmerde les exaltés révolutionnaires anarchistes
Pendant que vous parlez au café j'aimerais pouvoir venir vous chier dessus
Ya pas de voix pour les sans voix j'suis qu'un témoin d'leur silence
De leurs conditions d'vie de l'insignifiance de leur existence
J'vois les soucis en poids morts de vies qu'il vaut mieux vivre saoul
Autant s'mettre la tête à l'envers si le monde est déjà sans dessus dessous
Pas de veine depuis tout petit et encore là par terre sur le cul
Il se disent qu'y a des vies qui valent pas la peine d'êt' vécues
L'argent n'a pas d'odeur mon cul le manque d'argent lui pue la sueur
Et les humeurs d'un dortoir d'hôpital baignant dans la moiteur
Dame opulence se farde madame misère récure
L'ignorance du riche vis-à-vis du reste du monde m'écoeure
Une part de l'humanité affligée par le consumérisme
Une autre part consumée par les armes à feu
Les pays riches ? la vie est à credit et la crise est cardiaque
Le reste du monde rêve de vivre cette anarque peu leurs importent les sacrifices
Le constat est le même au delà des tropiques
L'air du temps est maussade les visages pâles en sont le reflet de l'époque
Les images qu'ils voient vendent des rêves de plages paradisiaques
Mais dans leur vie ils accumulent les objets comme on fait un stock
Y a pas de camp à choisir camarade de mes burnes
Ou plutôt si soit t'es un fils de pute ou soit t'es un bonhomme
Le changement lui est jamais passé par la voie des urnes
Ça se passe autour de toi chaque jour à travers ce que tu donnes
Pas de temps à perdre je te l'ai dit on vit pas deux fois le même jour
La vie une spirale infernale et je remonte encore dans les tours
Ma tête cramée s'ballade toute seule j'en connais peu qui tiennent la route
J'ramène ma queue de temps en temps quand je ressens le besoin d'une étreinte
Dur de trouver de la tendresse ici-bas dans ce monde de brutes
En dernier rcours tu peux toujours louer les services d'un pute
Le soir en zone périphérique te faire sucer avec capote
Et pour le contact épidermique paye un lapdance de trois minutes
Chacun a le droit à la parole donc fermez-tous vos gueules
Ils se foutent de tout pour faire un monde et s'la racontent comment ça brasse
Ça braille la paix en Palestine de brûler le drapeau d'Israël
En vérité à part le discours y a que les vitrines qu'on caillasse
Ça a la haine putain c'est là partout autour dans l'air ambiant
La frustration qui suinte la peau la colère en effervescence
Ya plus de sourires plus de rires y a plus que des soupirs et des ricanements
Et si l'silence s'installe c'est qu'on se regarde en chiens de faïence
La vérité rien à changé chacun/chacune cherche à sauver
Sa paire de couilles la peau de ses fesses pas être premier à se faire crever
On me donnait bon à rien du coup je suis devenu prêt à tout, sur terre
Le règne est animal moi je trône en haut de la chaîne alimentaire
Que coule l'adrénaline à flot dans le réseau de mes artères
Du sang de la sueur en constellations sur la terre
Nan je vais pas raccrocher les gants avant d'avoir esquinté le cuir
À 300 battements la minute je compte plus les pulsations de mon coeur