Pejmaxx
Délit de conscience
Pejmaxx – délit de conscience

[Pejmaxx]
Putain d'époque, j'ai le mort
J'ai les pensées dans les filets de mes remords
Tant de choses ont changé depuis l'époque du mec en or
En ces temps d'crise
L'air de rien ce qui me fait tenir c'est l'optimisme
On m'a dit qui se ressemble s'assemble
Fais le constat, l'équipe se divise
J'ai bien tenté de faire le lien entre amis
Toutes les injures qu'on se crie
Entre ennemis
Tous ces faux liens qu'on s'est construit
Mais peut-on bâtir une vie rien que sur des valeurs pécuniaires ?
Je rêve qu'un jour votre richesse vous ramasse tous à la petite cuillère
Je remercie les poumons du cana' d'm'avoir toussé
Le droit chemin épousé, les manches retroussées
Aucun mur, aucune censure ne m'mettra de crampes, moi j'revendique
Quand l'désespoir se fait l'allié de la fatigue
Pourquoi une carrière réussie serait synonyme d'un blaze placardé ?
Une pilule, ils se croient en avance, les attardés
C’est pas parce que j’aime la France que j’reste en France
Tu chanteras tes beaux discours à mes souvenirs d’enfance
Entre le racisme, les railleries et les tromperies
On parle d’un manque d’intégration, j’pense qu’à la base on s’est mal compris
Comme par hasard le jour des comptes, plus personne me remet
Demande un soupçon de justice, tout le monde se passe le relais
Et tu t’demandes pourquoi Pej’ est nostalgique
J’pense qu’ça plairait à personne qu’sa daronne carbure aux antalgiques
Il y a encore des ptits frères qui croient que le crime paiera
Ils veulent tous vendre la mort, ils veulent tous pé-ra
Si j’en avais le pouvoir, j’aurais déjà tout balayé en un coup de vent
L’être humain c’est l’extrême, des maisons closes aux couvents
Sous l’éruption des mauvais exemples comment ne pas prendre de la graine
Al Pacino, Joe Pesci, ça c’est la crème de la crème
Ne te confie plus à personne, on sait jamais qui renseigne
J’écarte la fatalité, garde près de moi c'que la vie m’enseigne
De moins en moins de fraiche
Plus crues sont les violences
Tu peux tenter le droit chemin
Plus sèches seront les finances
En tous cas plus pur sera le repos
Pas d’sursaut après un bruit d’portière, tourne pas autour du pot
Tu ne cernes pas un homme à la manière dont il tient son hochet
Mais à son éducation, l’ambiance, la société, ses rejets
Petite ou grosse corpulence, assume les phrases que tu lances
La vie est chienne et pour en venir à bout faut de l’endurance
Je n’ai pas foi en leurs gadgets, en leurs gris-gris
J’crois en Dieu et aux efforts de l’homme, que transpirent mes écrits
On est une génération de débrouillards qui sautent les serrures au trombone
Qui manque juste un peu d’bol de quoi faire grincer la Sorbonne
A l’heure ou le bien et le mal s’accouplent
La seule optique s’barrer d’ici choper l’époque, lui refaire sa coupe
La vérité sort des coulisses pas de la scène
Besoin d’crédibilité non pas d’une réputation malsaine
On sait compter, quand on donne on oublie ce qu’on reçoit
L'amnésie, c'est Dieu pour tous et chacun pour soi...

"Mon rap choque comme une nonne qui fume du crack à Vincennes..."

Faut qu’ça cesse, sort la conscience de sa sieste !
J’ai mis un paquet sur le fond ils voudraient qu’je purge pour délit de faciès
Le truc c’est donner un sens à son existence
Il y a foule au démarrage, mais combien tiennent sur la distance ?
Cherche pas à savoir quelles têtes s’trouvent sur ma liste
Il y a deux ou trois labels, pseudo rappeurs et journalistes
C’est qu’on a tendance à rien apprendre de c’qu’on apeure
Choisir l’ennemi, l’argent sali ou la sueur de son labeur
Tout ça d’mande un courage plus grand que la longueur d’mes tifs
Toujours obtenir gain de cause, car valables sont mes motifs
J’entends parler d’voyous dans l’rap, j’vois qu’des âmes sensibles
Que des raccourcis d’carrière négociés sans slip
J'en rajoute p'têtre, sauvegarder ce rap c’est ma lutte
Par respect pour les belles plumes qui se ruinent à la manut'
Mes arguments sont sans appel
Mate la gueule et la mentalité de c’move
Sur ma tête ça sent la peine
Ça sent la prise de galon, donc mes paroles se font fermes
La gentillesse attire la peste, c’est là qu’les portes se referment
Faut rectifier le tir, certains ont tendance à trop plaisanter
L’argent ne fera pas ton bonheur mon vieux si tu perds la santé
J’fais mes choix parmi de tant de choses, pour les bienfaits qu’ça m’donne
Mène l’enquête, il y en a encore que ça étonne
Quand j’préfère la valeur humaine au pécule et sa tôle
Confirme le dicton, trop bon trop con, j’en ai les symptômes
Laisser du temps au temps
Si la crapule a rougi
Sa faute à moitié pardonnée, Le feu consume les bougies
Changement de projets quand j’pense à leur âge et qu'j'suis en nage
Remets les pieds dans l’insouciance d’une vie futile et ses chantages
Vivre dans le pêché ne donne pas de quoi pavoiser
J’l’ai remarqué le jour ou le toubib et les emmerdes m’ont toisé
Les vrais le savent mec, le silence n’est pas un oubli
Une cagoule dans le juda et t’as vanté ta panoplie
C’est comme ça qu’on s’enlise
Faute de temps ou d’patience
A quand la sentence, une peine pour délit de conscience...

"J'suis vulgaire comme ces ruelles sont cruelles et c'est cette putain d'époque qui change les Marc Dutroux en Père Noël"