[Couplet 1: Pejmaxx]
Je rêve de connaître une génération qui cassera les verrous
Je rêve de ce jour où la fatalité passera sous mes roues
Toutes les conneries qu'on a faites, fais-en un tas pour tirer dedans
Occupés, on se voyait pas, tu lis mes lettres pour tuer le temps
Après un séjour au mitard, avoir des news c'est relaxant
J'ai revu Fab' après dix ans poto, il a même changé d'accent
À ceux qui disent qu'il le mérite, on répondra après l'enquête
Qu'un violeur de rêves prend moins cher qu'un vendeur de plaquettes
J'enfonce le clou et crie les douleurs qu'on n'a pas entendues
En attendant, au pays des droits de l'homme, on compte plus les pendus
Tout peut arriver demain, je m'en souviendrai en descendant
La sentence n'est pas la même quand tu fais partie des sans-dents
Et puis dehors, on a beau dire, mais le monde tourne quand tu recules
Réinsertion, dans le CV y a que des trous et de la rancune
Tu rêves de ce jour où la fatalité passera sous tes roues
Ton identité de côté, t'es juste un numéro d'écrou
[Refrain]
J'ai pas la cote, je veux m'évader, j'ai pas les codes
Je veux respirer, le système me tient par la glotte
Tu sais qu'on trinque à ta perte quand on te laisse boire
Tiens bon poto, les murs peuvent enfermer l'espoir
T'as pas la cote, tu veux t'évader mais t'as pas les codes
Tu veux respirer, te relever mais le système te tient par la glotte
On sait qu'y a plus d'issues qu'on nous laisse croire
Tiens bon, laisse pas les fantômes hanter l'espoir
[Couplet 2: Ham]
Sache que les affabulateurs se multiplient comme Michael Keaton
Le placard, je n'espère pas connaître l'accueil qu'il donne
Sois sûr que les regrets passeront te rendre visite
Je ne sais que lâcher des palabres dans d'étranges missives
De nombreuses victimes d'illettrisme
Quand viendra le temps de faire le calcul des personnes qui t'écrivent
À force, la réclusion te fatigue
N'être plus qu'un chaise vide lors des réunions de famille
Des lourdes peines, des bouts de texte, je mets des coups de cep' à la boucle
Ramène ta fourchette à la douche, ici tout se paye
Ils n'auront pas de cas de conscience à te voir plus bas que terre
À ta sortie c'est RSA ou boulots subalternes
Je masque la laideur de nos vies derrière de jolies phases
Je m'en bats les couilles que ces connards se prennent pour Johnny Cash
Que Dieu me préserve d'une erreur judiciaire
L'accusation peut sonner faux, sache que la juge n'a rien d'une musicienne
[Refrain]
J'ai pas la cote, je veux m'évader, j'ai pas les codes
Je veux respirer, le système me tient par la glotte
Tu sais qu'on trinque à ta perte quand on te laisse boire
Tiens bon poto, les murs peuvent enfermer l'espoir
T'as pas la cote, tu veux t'évader mais t'as pas les codes
Tu veux respirer, te relever mais le système te tient par la glotte
On sait qu'y a plus d'issues qu'on nous laisse croire
Tiens bon, laisse pas les fantômes hanter l'espoir
[Scratches]
"Dedans on rêve d'être dehors
Dehors on veut nous foutre dedans"
[Couplet 3: Hartigan]
Nos vies n'ont pas la moindre valeur juridique
L'enfermement est bien plus qu'une mesure punitive
Entre ces murs, le temps et les visites ralentissent
Et de loin, l'oreille du diable est la plus attentive
C'est dans les cœurs que les plus grandes peines se purgent
Des milliers d'hommes pourraient t'en faire un disque
Devoir ce châtiment à une langue de pute
Labyrinthe d'enfants perdus et de pères indignes
Cet endroit aura blessé les plus solides
Le placard, c'est les arènes de la folie
Les démons sont nombreux dans ce précipice
Le plaidoyer du baveux sera décisif
Bafouer sa jeunesse c'est un sacrilège
Les élites décident de qui a le droit de vivre
On recevra tous la visite de Gabriel
En ce bas monde où l'enfer est un parloir vide
[Refrain]
J'ai pas la cote, je veux m'évader, j'ai pas les codes
Je veux respirer, le système me tient par la glotte
Tu sais qu'on trinque à ta perte quand on te laisse boire
Tiens bon poto, les murs peuvent enfermer l'espoir
T'as pas la cote, tu veux t'évader mais t'as pas les codes
Tu veux respirer, te relever mais le système te tient par la glotte
On sait qu'y a plus d'issues qu'on nous laisse croire
Tiens bon, laisse pas les fantômes hanter l'espoir