KoHndo
D'un mot à l'autre
[Couplet 1]
Yo ! J’habite un monde où tant d’hypocrisie règne
Où une lettre transforme un pote en une pute hors de contrôle
Où la télé joue son rôle et donc on flippe des flics
Donc les autres se défient et puis les mecs se méfient
Et comme on porte nos peurs au cœur, le collier de nos colères
La peur qu’inspirent nos pairs emporte nos pleurs
La calomnie mine nos mouvements, les larmes arment
Contre l’amertume, le mal calme nos tourments
Y’a qu’un pas entre pair et changer la lettre nous fait haïr
Tant de moyen de perdre qu’au point de se pendre, on peut faillir
Combien suivent ma pensée ?
D'un môme à l’homme y’a juste un "h" à changer
La rue nous fourni tant d’épreuve qu’on ose à peine
Chanter compter nos coups de veine
Nos coups de gueule sont des coups de gel
Si ça te gêne ajoute une lettre
Être devient étirer
Tu vois mon concept ?
Si peu de lettres viennent à nous faire chan-G

[Refrain]
C’est sûr que je mélange des lettres comme des couleurs en tournant
Tant de syllabes que le sens échappe aux yeux sans rouge vif
C’est sûr que tu t’imagines qu’il n’y a pas de sens
Et pourtant, c’est mon territoire que peint ma plume en dix fois plus grand
Écoute, entends, perçois moi
Juste attends, comprends, et dis-moi si j’ai tord ou quoi
Écoute, entends, perçois ça
Juste attends, comprends et dis-moi si j’ai tord

[Couplet 2]
Eh yo ! Là où j’habite entre l’ordure et l’ordre une lettre nuance
Entre la violence et nous, le désordre nous pousse à la guerre
Entre les keufs et nos kifs bien des codes sont durs à capter
Je me fous de la BAC avec un Bic au cas où je reste planté
Vis ma vie bien loin des pubs et des clubs
Près des pubs et des puces
Dans les bus dans de la ville
Entre les stops et les potes
Là où j’habite y’a tout un dil-M
Les gars sont loin d’être fid-L
Dans ce milieu qui t’M ?
Et si j’alterne en modifiant les mots que j’expose
De la vie on passe au vice tu vois bien que tout explose
Les filles sont folles et les frères sont rares
Si t’es morte de rire, à peine une glaire de la gloire te sépare
Certaine veulent aimer, d’autres rament à crever
Dans mes vers côtoie le remoud que mes mots peuvent porter
Une syllabe introduit une nuance parmi les mots
Modifiant la structure qui nous pousse à la faute

[Refrain]
C’est sûr que je mélange des lettres comme des couleurs en tournant
Tant de syllabes que le sens échappe aux yeux sans rouge vif
C’est sûr que tu t’imagines qu’il n’y a pas de sens
Et pourtant, c’est mon territoire que peint ma plume en dix fois plus grand
Écoute, entends, perçois moi
Juste attends, comprends, et dis-moi si j’ai tord ou quoi
Écoute, entends, perçois ça
Juste attends, comprends et dis-moi si j’ai tord

[Couplet 3]
De nos blocks à nos dreads
Du stress à nos tresses
Des locks jusqu(aux strasses
Tous on rêve d’avoir
Des millions sur notre compte en banque, des tickets à gratter
La télé nous promet la vie qu’on s’échine à rater
Étrange analogie on s’imagine qu’on jouis
L’argent, c’est pas la partie juste une carte qu’on joue
Un rêve qu’on génère
Il arrive même qu’on prenne des barres
Mis sur les "s" des dollars qu’on aime à prendre
On passe d’un mot à l’autre, d’un business à un autre
D'un bar à un resto, juste une porte que l’on saute
Affranchi, un mot qu’on n’a pas peur de franchir
Comme passer d’un mur à l’autre sans avoir à réfléchir

[Refrain]
C’est sûr que je mélange des lettres comme des couleurs en tournant
Tant de syllabes que le sens échappe aux yeux sans rouge vif
C’est sûr que tu t’imagines qu’il n’y a pas de sens
Et pourtant, c’est mon territoire que peint ma plume en dix fois plus grand
Écoute, entends, perçois moi
Juste attends, comprends, et dis-moi si j’ai tord ou quoi
Écoute, entends, perçois ça
Juste attends, comprends et dis-moi si j’ai tord