Ol’ Kainry
Une bastos, une larme, un cœur
[Intro]
Une balle, une larme et un cœur
C’est ce petit bout de ferraille, de plomb
Tout minuscule, objet qui paraît inoffensif dans la main d’un homme
Provoque peine, drame, larmes, guerres, embrouilles de quartier, tout ça
Et c’est cette balle dans la main d’un gangster qui tire
Qui atteint une autre personne
Qui fait en sorte que son cœur cesse de battre
Et couler des larmes des proches de la victime
(bang!)

[Couplet 1: Ol’ Kainry]
Je n’suis que quelques grammes
Je n’ai pas d’âme, pas d’enfant ni femme
Une boulette chargée dans une arme
Je n’ai pas d’vie donc pas d’état d’âme
Je n’suis que plomb, provoquant drames
Je n’suis que du mal, j’fais couler sang et larmes
Ni défaite, ni victoire, peu importe l’histoire
J’dois juste suivre une trajectoire
Tout bête, mais peu importe qui
J’fais du mal à des gosses, des boss des colosses
Ou des belles poulettes
Zoulette, j’percute en un coup, mec
Ou par hasard comme à la roulette
Tout être vivant flippe de moi
Et même si t’es loin, aucun homme ne court plus vite que moi
Qui met la terreur dans la street renoi
Les démons sont témoins, les bavures d’flics c’est moi
Les victimes dans la street c’est moi
Malcolm X et Martin Luther King c’est moi
Attaque de Brinks c’est moi, et la violence et le crime c’est moi
Me voilà chargé dans un Glock avec des semblables
Des boulettes instables, palpables, guidées par le diable
Ensuite arrive l’inévitable, je n’suis pas coupable
Évidemment je n’suis qu’une balle
[Refrain: Kam puis Ol]
Il suffit d’une bastos, d’une larme et un cœur
Toutes ces histoires tragiques ont pris d’l’ampleur
Pour ces stupides conflits d’couleur ou d’rancœur
À combien t’additionnes le nombre de foyers en pleurs

[Couplet 2: Kamnouze]
J’suis cette dernière larme, sortie après l’impact d’une balle
Dans cette douleur infâme
Depuis, j’coule sur ce visage crispé
La vérité, c’est qu’j’peux pas m’arrêter d’flipper
Parce qu’il y a trop d’choses auxquelles j’ai dû assister
Toujours au premier rang des drames ou des femmes marquées
Des hommes, des gosses, des mères en enfer largués
Une sensibilité extrême m’a embarqué
De nos jours une pauvre larme de joie s’fait rare
J’ai vu ces histoires, en live, la mettre à l’écart
Est-ce que t’as compté, tous ceux qui ont tenté
De contenter mon entrée, une tonne de déjantés
La vérité m’a feinté, ce monde est hanté
C’est vraiment pas comme ça qu’j’avais décidé d’exister
C’est vraiment pas comme ça, non, moi j’voulais pas

[Refrain]
Il suffit d’une bastos, d’une larme et un cœur
Toutes ces histoires tragiques ont pris d’l’ampleur
Pour ces stupides conflits d’couleur ou d’rancœur
À combien t’additionnes le nombre de foyers en pleurs
[Couplet 3: Jango Jack]
Je bats le tempo, je baisse de tempo
Car j’ai reçu cette balle, je bats de moins en moins fort
Doucement elle s’enfonce au profond de moi
Je m’accroche mais je sais qu’elle va me transpercer
De part en part
Je perds beaucoup de sang
Je bats peu à peu plus beaucoup de temps
Tes larmes ont séché
Je ne battrai plus cette balle m’a tué

[Refrain (*4)]
Il suffit d’une bastos, d’une larme et un cœur
Toutes ces histoires tragiques ont pris d’l’ampleur
Pour ces stupides conflits d’couleur ou d’rancœur
À combien t’additionnes le nombre de foyers en pleurs