JeanJass
Le temps s’arrête
[Couplet 1 : Senamo]
Et aujourd'hui pour moi l'soleil se lève plus tôt
J'me remémore la veille, trop d'routine, faut que j'roupille
D'gros d'soucis obscurcissent tout ça
Faudrait que j'prenne du repos
Le regret ôte ma peine, faut que j'arrête d'comater
Ouais, toi et moi, on regardera l'passé en souriant
Je m'effacerai dans c'flou immense
Je m'évaderai sans qu'tous y pensent
La mort arrivera tôt ou tard
La drogue abîme ma forme toute pâle
Mais j'veux changer, je m'affole, j'gaspille, les deux s’emmêlent
J'accorde parti à nos coupables et puis chacun sa merde
Des puits d'chagrin amers, je m'épuise, ça craint, je m'aère
Les nuits m'appellent et j'fuis ma peine, frère, j'suis cassé
C'est cuit cette année mais j'suis malin, j'arrête
Demain, la vie sera plus délicate, je m'applique grave
Tu sais qui gagne, ça kiffera plus, c'est minable
Ma mine pâle tue les syllabes, ma rime parle, tu sais qui rappe
Des textes casse-tête, savoure, c'est le met
C'est terre-à-terre, d'la boue et de l'herbe
Mes vrais m'appellent Sam ou S.E.N, la nouvelle relève
Camouflé de rêves d'amour et de paix, ma coupe est de mèche
Chaque soir, je sors de l'ombre plus fort, ma voix se tord
Le son supporte ma poisse, c'que j'offre me ronge, j'suffoque
J'parle d'mes démons et des peurs que j'ai combattues
Chaque texte s'effondre, des épreuves secrètes contre la Lune
Lassé d'mes songes, d'rester seul, de faire de l'ombre, ça m'use
La Terre est ronde, laisse mes reufs, je sais ce qu'on calcule
[Refrain : Senamo & Lomepal] ×2
L'argent domine, je m'endette à fond, j'ressens ma perte
Ça sent possible quand c'est la fonce, j'me tends la perche
Passe-temps morbide, je m'enchaîne à c'monde, seul dans ma tête
Avant d'dormir, j'enlève ma montre, le temps s'arrête

[Couplet 2 : Lomepal]
J'ai grandi à l'écart des machines mais j'ai un carré d'as
Dans ma caverne, j'amène pas d'chiffre, j'gratte des phases
Ce sera peut-être ça l'secours, moi, j'suis un gars flemmard
Et quand j'ai pas d'stella, j'me trouve dans un état léthargique
A chaque coup ma puissance brûle et s'reproduit dans l'but
D'abattre tous les casse-couilles, ça part pas, l'jour suivant j'sue
Car j'ai des nuits tendues des cuites en vue
Et pas d'biscuits sans sucre au casse-croûte
J'suis hanté par des dangers abstraits, j'détruis en brute
Mon encéphale et j'mange des pâtes quand j'ai pas d'pèze
Pour un dürüm j'cours, le regard est actif car j'roule
Toujours avec quatre litres d'adrénaline dans les artères
Mon esprit à niveau d'être précis, j'veux être riche
J'sens ves-qui prix nobel prestige
Tise au bec, je m'éclipse vite, j'opère des kilomètres
Machine indestructible à la Citroën BX
La folie gagne ma tête, merde, ça m'grossit l'caractère
Borné par la première sorte d'épave qui maudira ma quête
Ma force s'étale, j'atteins le seuil d'survie, mon corps s'dégrade
Mais j'ai l’œil du tigre et le baume qui va avec
Maigre corpulence j'sens pas la torture
Mon corps brûle, j'dors plus sans prendre de fortes substances
Le risque durera le temps d'une clope, t'façon
Ce qui n'me tue pas n'avait en fait aucune chance
[Refrain : Senamo & Lomepal] ×2
L'argent domine, je m'endette à fond, j'ressens ma perte
Ça sent l'possible quand c'est la fonce, j'me tends la perche
Passe-temps morbide, je m'enchaîne à c'monde, seul dans ma tête
Avant d'dormir, j'enlève ma montre, le temps s'arrête