[Round 1 : Oliver Twist]
Saminem, j't'ai pris à la légère mais sache que, sous l'capot, j'ai d'quoi buter vos textes ; entre chaque ligne, tu pourras trouver une perle
Toi, t'as tellement sucé Wojtek, j'crois qu'Gary Lee aimerait t'rouler une pelle
T'as jamais su écrire un texte de fou ; les meufs qui t'connaissent pas disent que t'es un mec chelou'
Mais, une fois qu'elles te connaissent, elles disent que t'es un mec chelou'
Tu t'prends pour un philosophe avec tes citations ?
J'suis là pour te rappeler qu'un philosophe, c'est juste quelqu'un qui pense qu'il a raison
C'coup-ci, j'adopte une autre posture et j't'amène à la réflexion
C'est qu'il a pas trop la forme, l'agoraphobe ? J't'imagine seul dans les rayons d'Auchan en train d'péter un plomb : "Mais laissez-moi !"
Arrête de croire que l'monde tourne autour de ta p'tite personne, accepte le fait qu'y'ait d'autres humains
T'es juste une pute à clics pleine d'utopie, le constat est plutôt triste
Tu rêves de lâcher prise, sortir et t'exclamer : "J'accepte la vie" ?
Mais tu peux pas parce que c'est trop dur à dire
Là, cette fois, c'en est assez d'rire ; l'agoraphobie, c'est une merde inventée par les riches
J'peux t'garantir que t'as pas l'temps d'être mal dans ta peau avec une assiette vide
Fait que, t'as des problèmes que t'as toi-même inventés
T'as b'soin d'l'aide de tes proches mais, bizarrement, ils sont tous à bout d'force
Tu crois qu'tout l'monde t'observe, j'te rends service en t'tirant dans les pieds
Tu r'pars un trou dans la patte : t'inquiète, ça, c'est la mode à New-York
J'ai capté l'scénar' : quelques images, des couplets d'quatorze kilomètres
Arrête le rap, va faire des longs-métrages
Ta rime est cheum', ton style débile
T'es validé par Steve Lejeune parce qu'il est cinéphile
T'as une vie d'riche mais j'ai des griffes de pauvre
J'n'ai qu'une envie, c'est d't'assommer avec une bite de fauve
Ouais, t'as cru qu't'étais chaud
Mais Parano t'a mis dans l'coffre de sa Scénic de beauf
En somme, t'es chiant, t'es juste un homme de sciences
Qui a vendu son âme au Diable et, ça, c'est l'mythe de Faust
J'vais t'prendre en stop dans ta débauche
J'fais marche arrière en caravane sur les chemins du mensonge : ça, c'est une fable d'Esope
J'vais t'expliquer comment on manie le style qui sème le désordre
Et, toi, tu m'raconteras comment t'as fait pour être la moins fiable des âmes tout en restant le plus faible des Hommes
[Round 1 : Saminem]
T’as dit : "T’es né avec tellement d’plomb dans l'crâne qu'elle en a eu la chatte rouillée"
Mais, le plomb, ça rouille pas, satané boulet
Faudrait p't-être t'en mettre dans l’crâne, histoire d'te dérouiller
Et t’oses faire la guerre aux gens cérébraux ?
Pour toi, l'intelligence est un faussaire, d'ailleurs, elle te fait défaut
On dirait qu'du dictionnaire t’as qu'la version démo
D'ailleurs, ton Gilles de la Tourette te rend vraiment dégueu'
Mais t'insulterais beaucoup moins si tu pouvais voir les gens dans les yeux
Moi, j'te laisse être vulgaire, continuer tes puteries
T'utilises des gros mots : normal, c'est les seuls que tu peux lire
T’es l'genre de mec qui cherche par paresse tout plein d'gros mots commençant par "S"
Mais, si tu veux m'insulter, t’as juste à dire qu'on est pareils
Ta manière un peu grossière de clasher, ça m'exaspère
Tu refuses de le reconnaître tel le gosse que t'as eu avec ta mère
Mais, quand tu t'énerves comme un fou, dans ta tête, ça claque
Mais, si ça s'trouve, t'entends qu'une bande son et j'suis même pas là
Gros, calme-toi, tes vannes sur les mamans, j'trouve ça moche et lourd
Puis, si tu croises la mienne, c'est elle qui porte tes courses
Tu vas encore dire qu'on t'a sucé à la chaîne
C’est horrible, mec, tu n’as rien purgé à part ta peine et Dony S
Bref, t’es toujours cru mais t’es jamais cru
Mec, atterris, tu fais que parler d'cul mais, c'qui est sûr, c'est qu't’es fuit par les filles
Toi, tu te tapes des murs, pas des milfs
Quand tu téma' les filles d'un regard maléfique, jure qu'elles appellent pas les flics
La situation t’dépasse, tu n'es pas perspicace
C'est toi l'véritable inventeur du : "Putain d’qu-qu-qu-qu-qu’est-ce qu'il s'passe ?"
C'qu'il s'passe, c'est qu't’es ivre, gros
Donc j'prends ton verre, te l'éclate sur la tête : headshot
Tu joues les badass, mais sache que l’HK t’y aide, même chaude
Oui, tu bois, bois et re-bois jusqu'à voir tout en flou : bon, toi, tu t'en fous, mais…
La détermination sépare l'artiste de l'escroc
Quand je bosse, toi, tu bois, on n‘a pas les mêmes crocs
Tes potes hypocrites te disent que t’es hyper chaud
Moi, j'viens provoquer ta mort : dans l'dos, on n'a pas les mêmes faux
Donc demande-toi quelle image ils garderont de toi avant qu'mes vers te tuent
Tu n'laisseras que des lignes sur le cul tel des vergetures
Moi, j'fais mon show sans salle, comme artiste de rue
Toi, on dirait qu'tu signes de ton blaze quand tu dis "fils de...", bref
Dieu t'a rendu aveugle et service, tu dois pas critiquer
Si tu voyais ta vie, tu t'serais suicidé
[Round 2 : Oliver Twist]
Ton couplet : j'm'en bats les couilles
Ouais, ta mère, elle porte mes courses mais, ça, c'est pas gentil
Viens, on compare nos vies, on comprend qu't'es qu'un apprenti
Cette phase, tu l'as volée dans Les Affranchis
T'as aussi dit un truc comme : "On est pareils", là, c'est faux, tu m'fais honte, t'es bizarre
Toi, t'es d'Montélimar : ta meilleure barre, c'est du nougat (moi, ça m'rend fou, ça)
Bref, t'es un gentil, Camille ; eux, ils veulent que j'te fasse tomber
Car ils exigent la chute d'une patte, c'est pour ça qu'j'excise la chatte d'une pute
J'maîtrise les mots, j'suis exécrable
Toi, j'te défie d'leur dire cette phrase
Puis t'es tout frêle : si j'm'étale sur toi, j'te brise, t'es comme le pain de mie
J'vais démanteler ton réseaux d'wacks ; chaque fois qu'j'avance, pour vous, c'est un pas de moins
J'suis là pour faire tomber les masques : ça, c'est la fin d'la pandémie
On est les mêmes : j'suis sans y voir, toi sans défense, j't'arrache l'épée des mains
Joue pas l'époux des mots, et j'maîtrise la recette à la lettre
Ta femme me veut dans sa cuisine comme le Cookeo
J'sais qu'ça t'rend fou, c'est trop, tu vois ta pouf comme un oiseau d'malheur
Donc, afin d'lui clouer l'bec, tu la trompes avec sa cousine
Mais t'as pas de valeur
Et ton travail manque de labeur
Moi, j'me force de pas être brutal trop vite
Sans quoi ils vont tous voir ton futal jaunir
T'es claqué, j'suis paré pour, j'reste carré, lourd, à l'ancienne et plein d'images : ça, c'est un tube cathodique
Ta mère n'a rien à voir avec le battle rap, ouais mais, chaque jour, elle fait bar sur bar : ça, c'est une pute alcoolique
À part ça, Saminem, il a des grandes théories, ouais, mais il est mort en pratique
T'es en binôme avec 2Taf ; moi, j'opère seul mais j'crois qu't'imagines pas c'qu'on élabore en famille
J'mets ta poulette dans mes affaires, on passe des moments magiques
T'aurais mieux fait d'écouter ton père quand il t'a dit qu'y'avait toujours plus fort dans la vie
Tu serais p't-être pas en train d'te faire fumer comme la boulette dans l'étagère de Florent Pagny, biatch
[Round 2 : Saminem]
J’me demande moins pourquoi le staff RC t’a pris que par où
Tu veux représenter les gars d'cité comme Maadou mais tu as fini avec des bijoux dans la bouche, comme Maadou
Tu penses que, dans l'domaine, tu vas te faire un nom ? Mais non
J'te trouvais bon quand t’avais les cheveux longs et blonds
Sur instru', tu es nul, t'as l'droit à aucune prétention
Le public crie : "Une autre, une autre" au milieu d'tes chansons
Y a des gens qui aiment tes textes mais, dans ces fans, y a que tes potes
Tes textes sont à ton image : ils ont moins de sens que les autres
Tu penses que tes rimes ne payent pas d'impôt, tu penses que tu sais rapper : faux
Si t’enchaînes des seize synchro', c'est qu'c'est l'heure de l'apéro
J'suis la crème du RC, un délice ; toi, t'es un des lisses
Ton flow, c'est un délire ; t'apprécier, c’est un délit
On est sûr que t’es aveugle ; moi, j’pense que t’es sourd, des fois
Tu fais des phases à tes potes, ils te disent : "Ça, tu… l’mets pas"
T’as la tchatche d’un Morsay sous coke qui se prend pour LIM
Avec le flow de Bigflo et Oli imitant Eminem
Et tu t’caches derrière ton handicap à chaque fois tu rates un truc
On te dit : "T’es pas dans les temps", tu dis : "Frérot, j'vois pas l’instru'"
Bref, tu vas penser que j'suis un gars crédule
Mais, moi, j’pense que c'est contagieux vu qu'ils voient pas qu't’es nul
Bref, t’essayes de nous attendrir mais ça marche pas, j'laisserai pas ton handicap faire son effet
Puis si, pour pas tomber, tu t’tiens à la barre, c'est pour témoigner ta version des faits
Car t’es une p'tite crapule, genre miniature
Contre Milo Creed, il a dit qu'il savait même pas lire
Et il pourrait l'prouver face aux guns de ceux qu'il adule
Ceux qui ont connu la vie d'gangster, la dure
Car, toi, quand tu lâches le chien, tu t'retrouves seul avec ta canne
Quand, eux, ils lâchent le chien, soit c'est un pit', soit c'est les flics qui cherchent la balle
Arrête de croire que tu es fort comme Pop Smoke, que tu vas sortir le flingue
Pour te rappeler que t’es dingue, ta canne fait “toc toc, toc toc”
Et les gens pensent que t'es énervé, que tu t’prends pour Booba
Moi, j'pense que tu dois juste beaucoup t'concentrer pour nous voir
Sur scène, tu joues les sales tyrans, t’as l'air d'y croire, c'est attristant
Pour moi, tu n'es qu'un sacripant qui se couche dès que ça crie “pan”
D'ailleurs, tu cries un p'tit peu trop, Oliver
Tu fais beaucoup moins l'malin quand t’es tout nu dans l'hall, l'hiver
T’as connu le grand frisson, fait plus d'un an en prison
Mais, vu ton sens de l'observation, ils t'ont pas gardé chez les matons
Donc, toi, le bandit textuel, fais un tête-tête avec une pierre
Comme Montana, débarrasse-toi d’manies comme celle d'être vulgaire
Ou tes TIC gestuels, ou tes trips sexuels, ou le fait d'être une merde à peine humaine
Putain, faut quand même pas toutes que j’te les énumère
(T’en veux encore ? J'peux en r'mettre, hein)
[Round 3 : Oliver Twist]
T'attaques sur la prison, c'est minable : j'étais enfermé au schtar, avec mes potes, on faisait des yoyos en découpant des draps
Toi, t'étais avec 2Taf, tu faisais des : "Yo, yo" tout en bougeant tes bras
Malgré mes yeux, mes chicots, ma calvitie
T'sais, moi, quand j'rencontre une meuf, elle kiffe
Elle me dit : "Franchement, t'es frais"
Toi, quand tu rencontres une meuf, elle flippe parce que, franchement, t'effraies
Mais, malgré ça, t'as quand même trouvé l'amour parce que, c'mec, c'est un lyriciste
Lui, il sait faire rimer "terrible" et "pénis" avec "terrine" et "hygiénise"
Mais, nous, on est beaucoup moins subtils ; la technique, on trouve ça pénible
Mais ta femme aime nos dérives, elle vient chez nous faire du tourisme
Et tout s'imbrique comme dans Tetris, c'est un vrai délice
Dans son cul, je mets de l'huile pour que ça raie glisse
Là, cette phase, elle te fait penser à celle d'un plombier marseillais
Mais c'était juste pour t'rendre hommage parce que, ton quotidien, bah c'est des bouches et les viers
Donc, comme t'as des reflets roux : sur scène, tu joues les Conor McGregor
Mais, chez toi, ta meuf te malmène, je l'sais car j'mène mon enquête et j'fais pas les choses à moitié
Oublie les grosses barz, trouve-moi dans ton salon avec une fausse barbe
Car j'ai la tête entre les jambes de ta femme qui fait l'poirier
("Conor"/"Poirier" : tu l'as ? Ta gueule, j'm'en branle)
Elle m'dit qu'elle en a marre de ta tête gonflée à l'hélium
J'lui dis qu't'es qu'un extra-terrestre qui fait des battles rap : Barz Attack!
J'suis en mission pour tout péter, j'encule ta femme sur d'l'opérette
Toi, si j'te prends pour un alien, c'est qu'j'ai du Taïpan dans l'oreillette
J'ai des visions sous DMT
Bref, t'aimes pas mes petites phases génériques ?
Mais ça t'dérange pas d'te contredire juste pour qu'une bande de pédés clique
Tu reproches à tout l'monde de t'traiter d'hérétique mais, un jour, on t'a parlé d'l'islam en mangeant un kebab
Et, depuis, tu t'prends pour un "théologue", contre Bramzo : "T'es pas un sale Arabe mais juste un mauvais musulman"
Putain, mais j'trouve ce choix mesquin, de quel droit tu juges la foi d'quelqu'un ?
T'es p't-être un pédophile mais sûrement pas un bon chrétien
[Round 3 : Saminem]
Ton texte est pauvre, tu es pauvre, tu ferais mieux d'atterrir
Dans ton appart' comme dans tes lignes, il n'y a rien à saisir
Il a pas fait un battle décent mais, malgré ça, le sent bien
Il voit pas qu'dans l'regard des gens, il n'est qu'le sale, le sans-bien
Le seul travail que t’as à faire, c'est sur toi-même et, même là, t’as la flemme
Tel un enfant d'honneur, tu fais comme les grands mais t’es à la traîne
On dirait qu'tu bosses à la mine avec tes sales amis
Tu les fais passer pour des Qataris, d’ailleurs, ils ont pas ri
Te cherche pas d'excuse : me battre, c'est un gros pari
Sur ce battle, t’as fait tapis : normal que tu t’fasses marcher dessus
Mais t’es un mec modeste, tu assures
Les autres veulent une villa avec vue sur la mer ; toi, tu veux juste la vue
Sérieusement, la vie est une pute
À un moment, t’avais une bonne vision, puis vous vous êtes perdus d'vue
Je sais, on va m'dire : "Encore des blagues sur les aveugles, je n'apprécie point"
Mais, lui, à chaque battle, il vient aveugle et on lui dit rien
T’as une dégaine de daron, des dents qui demandent pardon
Un corps qui sent pas l'savon, t’es p’t-être aveugle mais moi non
J'veux dire : combien tu as sur toi ? Rien ; comment tu assures, toi ? Mal
Face à moi, tu es mal, hein ? Mais tu restes le plus con d'la salle
Tu n'as pas de face, pas de cœur, pas de foie
T'as tellement rien qu'y'a des trucs que tu n'as pas deux fois
Donc, Oliver, me teste pas, repars la tête basse
Ils te voient comme une bête de foire, j't'écoute comme : "Qu'est-ce que... quoi ?"
Tu représentes tout c'que j’déteste en moins bien, c'est lamentable
J'ai commencé par marquer mes deux points, comme le début d'une phrase en braille
Ce soir, j’te lapide sans public, je compte pas rater le coup
À l'inverse de l'acide : plus j'suis concentré, moins j'fais de trous
Et, toi, t’es moins souvent dans les temps, t’as pris deux coups dans les tempes
T'es rapidement énervé mais t’es long à la détente
Tout c'que tu racontes, c'est gênant, on dirait qu't’as pété les plombs
Je sais même plus si tu te bats contre moi ou contre la dépression
"Tu t'appelles Camille, t’es intelligent" : dois-je vous dire qu'c'est navrant ?
Si j’arrête de choker, vous perdez un d'vos trois angles
Comme un ennui croissant : entendre vos conneries, ça m'gonfle
Que j’arrête de choker ? Ok, arrêtez d'être mauvais, j'aurai d'la motivation
Donc retourne faire ton tiercé, tenir le rôle du connard
T’as p't-être le niveau du RC mais t’as pas celui du ROAR
Et : "T’es fort", c'est c'que dit à à peu près personne
T’es comme Wojetk, dans les méthodes, tu lui ressembles
Surtout quand il perd forme, fond et charisme
Que d'l'insulte mécanique
Tes textes manquent de structure ; pour moi, y'a rien pour m'accrocher
Ça m'aide à comprendre la situation des handicapés
Ils sont faciles d'accès mais, moi, j’marche pas là-dedans
Regarde le battle rap, c'est sans toi qu'il avance
Ce soir, je vais t'remettre dans l'droit chemin en cognant comme si j'étais ta canne
Ils veulent que j'fasse sans ton handicap mais, sans ton handicap, tu ne serais pas là
Donc t’es pas fait pour ça, arrête de forcer les choses
Moi, j'viens abroger ces codes qui font qu'apporter des clones
Ce soir, tu sers d'exemple, histoire de choquer les autres
Si t’entends rien et qu'tu vois rien, c'est pas qu'je choke, c'est qu’t’es mort