Paradox
J’écris
Faut qu’ce beat m’inspire, que j’expire mes métaphores
J’respire le son, le transpire, j’ai des rimes qui me sortent des pores
Des lyrics insaisissables aussi denses qu’la fumée d’un spliff
Tu veux t’y accrocher ? Entraine-toi à être vif !
Simple et précis, comme Alexandre, dans l’labyrinthe du savoir
Je n’fuis pas le Minautore, j’le terrasse dans le laboratoire
Mon art est modulable, il prend la forme que tu lui donnes
Moi c’est mon arme et bouclier, les cordes vocales de l’âme résonnent !
J’raconte rien d’particulier pourtant j’ai toute ton attention
Car c’est avec simplicité que j’formule ma rédaction
J’écris pour l’amour d’la rime, et la magie qu’elle dégage
Ses univers en 16 temps au sein de l’esprit qui s’évade
Tu comprendras, assez vite, ou se situe mon objectif
J’ai pris de l’avance dans cette cadence, pour retarder mon échéance
J’viens pas créer d’problèmes, j’ai déjà les miens a résoudre
J’compte pas m’attirer les foudres de ceux qui mettent le feu aux poudres !

J’ai pris un blaze paradoxal car je suis le jour et la nuit
Alors j’explore le dédale, les détails sont dans mes écrits
Au préambule la mélodie, et l’message qu’elle véhicule
Puis dans la brume ensuite surgit l’action opportune de ma plume ! (2x)

J’écris plein d’convictions, dans un monde qui perd les siennes
Si j’perfectionne ma diction, c’est pour mieux gravir l’échelle
L’apprentissage à chaque étage, car l’ignorance fait des ravages
Amorphes sur leur petit nuage ils ne voient pas venir l’orage !
J’trace ma route à l’aveuglette, au fil de mes expériences
Ouais, c’est clair et net, l’espérance est mon évidence
Toujours en quête de connaissance, du monde, des autres, et de moi-même
De nombreuses visions du futur, tel un voyant schizophrène
A l’époque de la mémoire, pour se rappeler l’Homme chantait
L’écriture nait, il baisse la voix, tout devient chiffre et lui muet !
Comprend mon souhait, ce besoin si primordial
Mon cœur éclate en silence, dès que j’entends ma main qui parle !
Retour à la case départ, aucune limite quand j’démarre
Espace d’liberté absolue ou j’côtoie mes vices et vertus
J’voyage à l’aide de mon bic, et j’vais plus loin qu’en Thalys
J’ai sans doute un grain d’folie, on dit qu’c’est la marque du génie !
(Refrain)

L’écriture selon Voltaire est la peinture de la voix
Le pays d’mes chimères, j’croise pas le fer mais les doigts
C’est l’ultime contradiction, un dilemme qui se renouvelle
Les 26 notes de mon crayon pour que mon 16ème sens s’éveille…