Patricia Kaas
Il me dit que je suis belle
Et quand le temps se lasse
De n'être que tué
Plus une seconde passe
Dans les vies d'uniformité
Quand de peine en méfiance
De larmes en plus jamais
Puis de depit en défiance
On apprend à se résigner
Viennent les heures sombres
Ou tout peut enfin s'allumer
Ou quand les vies ne sont plus qu'ombres
Restent nos r'ves à inventer

Il me dit que je suis belle
Et qu'il n'attendait que moi
Il me dit que je suis celle
Juste faite pour ses bras
Il parle comme on caresse
De mots qui n'existent pas
De toujours et de tendresse
Et je n'entends que sa voix

Eviter les regards, prendre cet air absent
Celui qu'ont les gens sur les boul'vards
Cet air qui les rend transparents
Apprendre à tourner les yeux
Devant les gens qui s'aiment
Eviter tous ceux qui marchent à deux
Ceux qui s'embrassent à perdre haleine
Y a-t-il un soir, un moment
Ou l'on se dit c'est plus pour moi
Tous les mots doux, les coups de sang
Mais dans mes r'ves, j'y ai droit