Gérard Presgurvic
Pour la vie
On est partis c'était fin juin
On s'est embrassés serrés la main
Un pour tous et tous pour un
Et puis chacun a pris son train

On avait tous aussi peur
On s'est juré la main sur l'cœur
Qu'on s'reverrait avant dix ans
On s'est revus et maintenant
De temps en temps on s'invite
Même si souvent on s'évite
On s'dit bien sûr j'm'en souviens
Mais on s'rappelle de moins en moins
Ça nous a pas rendus amers
On sait bien qu'on peut rien n'y faire

C'est la vie
C'est la vie
C'est la vie qui nous change et qui dérange
Toutes nos grandes idées sur tout
C'est la vie
C'est la vie
C'est la vie qui décide qui nous file des rides
Au coin des yeux et du cœur

À quoi ça sert d'aller contre
On perd son temps
Et quand on r'garde nos montres
Tout à coup on comprend
Y en a qui ont fait des enfants
Y en a d'autres qui ont dit j'attends
On a tous aimés les femmes
On s'est tous trouvés du charme
On est tous devenus quelqu'un
Dans son quartier ou plus loin
Bien sûr on s'est perdus de vue
Mais on n'appelle pas ça perdu

On s'est traités de tous les noms
On s'est tombés dans les bras
On n'a pas osé dire non
On a dit oui quand fallait pas
Ça nous a pas empêchés
De continuer à s'aimer

C'est la vie
C'est la vie
C'est la vie qui nous change et qui dérange
Toutes nos grandes idées sur tout
C'est la vie
C'est la vie
C'est la vie qui décide qui nous file des rides
Au coin des yeux et du cœur

Pas besoin de faire semblant
Ça sert à rien
Chaque jour qui passe on apprend
Qu'on peut jouer sans être comédien
À quoi ça sert d'aller contre
Ça sert à rien
Chaque jour qui passe on apprend
Qu'on suit tous le même chemin