Gummibär
Les mots qui me viennent
[Couplet 1 : Ekoué]
Ce sont les mots qui me viennent
Je ne suis que le porte-parole de la mienne
Et oui, je siffle la Marseillaise et je te baise
C'est comme ça, tout comme les hommes d’État évitent les QHS
Avec nos euros en plus quand c'est trop chaud pour leurs fesses
Au nom de quoi mais je déstresse
Un verre de rhum plus Cohiba comme Vergès
La vie vaut la peine d'être vécue, honnêtement qui l'eût cru ?
Mais comment veux-tu, à part à Monaco, avoir mes coins de paradis fiscaux à jardiner même avec les RG au cul toute la journée ?
Quitte à porter le chapeau quand on m'auditionne
Autant que ce soit comme Al Capone !
Déferlante de contrebande de rap, depuis que les gens ont des oreilles
Je me prive de sommeil, écris des petites merveilles
Reprend des rimes vieilles de quatre ans
Devant lesquelles la concurrence bégayera mais reviendra en travaillant
Sûrement aussi du-per, nous on écoute que nos potes et c'est super
Longue vie à eux et aux gars de leur "tess"
Y'a pas 36 000 façons de verrouiller le business
Plus ils nous emprisonnent, plus je leur empoisonnerai la vie
Heureux dans mon cliché, moins ils nous cautionnent
Plus ils vont en chier man, verront qui est le kissman
J'aurai toujours mon mot à dire, je vais pas te mentir
Et même s'il faut que je te marche dessus
Ok, j'ai pas dit que j'étais un exemple de vertu mais entre nous
Qu'est-ce qui tient le monde, à part le fric et la politique ?
Réfléchissez deux secondes, rien !
On est bien d'accord et je suis sérieux
On peut commencer à en parler comme des mafieux, entourés de michetonneuses à nos bras
Si putes si soumises et heureuses comme ça
[Refrain]
Ce sont les mots qui me viennent
Que l'on accuse à tort d'inciter à la haine
De toutes façons, y'a que des hyènes, des chiens et des chiennes
Qui pour une place au soleil font la file indienne

[Interlude]
"Allô allô Skyrock, niquez vos races bande de fils de pute
On veut des consoles de jeu et un peu d'alcool
Pour aller à l'école et arriver en retard"
Quitte pas, j'te passe le standard

[Couplet 2 : Ekoué]
Les jeunes n'ont plus de recul ou plus rien dans le crâne ou simplement les deux
Réfléchissent comme des ânes et agissent comme des bœufs
Nous on rêve de quoi ? D'avoir des mômes qui fassent pas chier
Et se mettent au lit après manger, comme des fonctionnaires
S'ils veulent du cash pour leur anniversaire
Parce qu'il est vrai qu'il existe en France un certain nombre de reptiles
Tapis dans l'ombre de mes bénéfices
Derrière mes amendes SNCF et celles de la police
Bref, ma vie c'est pas le grand frisson qui vous rattrape
Mais juste une bonne leçon de rap
Hé oui monsieur, déjà prohibé d'entrée de jeu pour des appels à outrage
Et ce à peine sorti des cartons d'emballage
Mes rimes sont belles comme des scènes de pillage
C'est pour ça qu'elles courent les rues malgré les barrages de flics
Parlons peu, parlons cru, puisqu'on nous toise de la tête aux pieds
Nous recommande de se taire
De se laisser palper comme on si on avait la bombe nucléaire
Quitte à rapper autant que ça rapporte du fric et que la polémique rapplique
Je suis habitué, parce qu'elle taffera pour moi comme une prostituée
[Refrain]
Ce sont les mots qui me viennent
Que l'on accuse à tort d'inciter à la haine
De toutes façons, y'a que des hyènes, des chiens et des chiennes
Qui pour une place au soleil font la file indienne

Ce sont les mots qui me viennent, je ne suis que le porte-parole de la mienne