Eric Lapointe
Les années coup de poing
On fumait des rouleuses
Sur un sofa défoncé
Et déjà les filles malheureuses venaient nous consoler
Ça s'oublie pas les années de poèmes
Je chantais n'importe quoi, tu écoutais du Cohen
Le dépanneur du coin nous aimait à crédit
Quand qu'on revenait le matin
Les yeux délavés par la pluie
Non ça s'oublie pas les amours à problèmes
Et même si les radios voulaient pas
Faire tourner nos je t'aimes
On voulait tout
On voulait rien
On était pire que des enfants
D'l'avenir on avait pas besoin
On était pauvres mais heureux
Tant qu'il nous restait quelque chose à boire
On parlait encore à Dieu tout seul à y croire
Pas sûr de finir vieux
Mais partis pour la gloire
Plus elle était chaude et vicieuse
Plus on déchirait la vie
Elle sera toujours généreuse Avec les oiseaux de la nuit
Non ça s'oublie pas les années coups de poing
Les bleus quand ça va pas les blues quand ça va ben
On voulait tout on voulait rien
On était pires que les enfants
D'l'avenir on avait pas besoin
Tout allait ben la vie nous donnait le sein
On était pauvres mais heureux
Tant qu'il nous restait quelque chose à boire
On parlait encore à Dieu tout seul à y croire
On était pauvres mais heureux entre deux désespoirs
Pas sûr de finir vieux
Mais partis pour la gloire
Je trainais ma vieille guitare
T'avais les clés du bar
Gueule de bois gueule de loup
On restait nulle part
On se prenait pour des stars
On était partout chez nous
On fumait des rouleuses on roulait en sens interdit
On se damnait pour des malheureuses
Plus heureuses qu'aujourd'hui
On était pauvres mais heureux
Tant qu'il nous restait quelques chose à boire
On parlait encore à Dieu tout seul à y croire
On était pauvre mais heureux
Entre deux désespoirs
Par sûr de finir vieux
Mais partis pour la gloire
Partis pour la gloire