Seyté
Pas ce soir
[Couplet unique]
Elle m'a dit "passe chez moi", j'lui ai dit "pas ce soir"
J'ai pas la pêche, y a rien qui va, elle m'a dit "calme-toi"
Elles ont coulé toutes seules et c'est pas des larmes de joie
Il pleut, c'est l'mois de mars et j'en ai marre de moi
Ma télé est cassée, c'est pas très grave, je crois
Mon PC est cassé, tout ça n'est qu'accessoire
J'les entends jacasser, mais, connard, tu parles de quoi ?
Glacé, j'me suis noyé dans une vague de froid
J'ai taffé toute la nuit comme un marchand d'sommeil
J'ai poussé dans mon coin, comme un arbre sans soleil
Vers l'horizon, j'observe les oiseaux s'envoler
On est restés enfermés dans nos têtes, on a tué nos rêves en recherchant l'oseille
Y a si peu d'solutions pour autant d'problèmes
Ils m'ont dit "fais-le bien, mets-y l'accent bohème"
J'suis pas un poète, j'suis une grosse merde des temps modernes
Ici, si t'es pas fou, tu meurs
Ils ont broyé mon foutu cœur
C'est moi l'meilleur, on parie pour du beurre ?
J'me suis fait solo dans ma chambre comme un YouTubeur
La foule est à-l et j'veux l'entendre crier, ouais
Vulgaire étoile, j'partirai sans briller
Dans mon bédo, j'ai vu ma journée s'effriter
Mes rêves, mes sous et tout s'écraser dans l'cendrier
Santé à nos vœux défunts
Si la lumière jallit, l'éteins pas
Au creux d'l'oreille, elle m'a dit "j'ai faim"
Et j'crois qu'ça voulait dire "j'ai faim d'toi"
Paraît qu'la vie, c'est pas simple
Après l'amour dans l'eau turquoise
Avec un accent mexicain
Elle m'a dit "t'es un mec sympa"
Foutu luxe et foutu caprice
T'as raté l'jackpot, manque de bol, hein ?
Moi, j'récupère c'que la vie m'a pris
J'y vais au culot, j'm'appelle Colin
Classe-moi parmi les bannis
Si l'paradis n'est réservé qu'aux Saints
On ira en Enfer en famille
Le bonheur est dans les choses simples
Qu'est-ce qu'on va dire à nos enfants ?
Aura-t-on soigné nos penchants ?
Qui viendra changer nos pansements ?
Tout n'est qu'éternel recommencement
Qu'est-ce qu'on va dire à nos enfants ?
Aura-t-on soigné nos penchants ?
Qui viendra changer nos pansements ?
Tout n'est qu'éternel recommencement