[Intro]
- C'est toutes des putes
- Oh... C'est des femmes comme les autres, hein
- Ouais c'est des femmes c'est des putes. L'avantage avec les putes c'est que tu sais à quoi t'en tenir
- Ma mère c'était pas une pute
- Bah qu'est-ce que t'en sais ?
- Oh, mais arrête je le sais !
- Remarque j'dis ça j'ai rien contre les putes...
- Bah alors, qu'est-ce que t'as contre les femmes alors ? Tu vois des fois moi j'monte avec une pute, bah j'me dis pourquoi j'en tomberais pas amoureux
- Tu veux être maquereau ?
- Mais non mais c'est pas ce que je voulais dire mais, on sait jamais pourquoi elles en sont arrivé là ces filles là. Eh ben, pourquoi j'tomberais pas sur une fille qui aurait envie que je la sorte de là ?
- Et pourquoi tu rencontrerais pas directement une fille qu'est pas pute. T'as pas baisé qu'avec des putes dans ta vie ?
- Non, non... Mais souvent...
- Et toi avec qui tu baises ?
- Tout seul
[Couplet 1]
Dis-moi où est passée cette jeune fille polissonne
Ce sourire blanc carmin reflétant cette folie hors-normes
Celle qui nous rendait si forts, jolie môme
Pourtant socialement perdue dans une ville régie par des polygones
Cachés dans un cocon comme deux âmes vagabondes
Sans rien définir c'est peut-être la seule chose qui nous sauvait du monde
Lorsque le temps s'arrêtait, qu'on se baignait sous l'eau qui dort
C'était avant que tu disparaisses dans ce corridor
Rempli de gens seuls marchant comme des zombies qui gigotent
Des danseurs chorégraphiant machinalement cette tragique époque
Je t'ai pas vue t'enfuir ce matin à la recherche d'une terre neuve
Je sais pas ce que tu deviens, je t'imagine juste en survol
Dans la ville basse, danser seule, dans un club
Bougeant ta tignasse, la tête baissée, regard rivé vers le sol
Courtisant des hommes pour un sachet de sourires
Celui qui cache tes cernes pour quelques heures passées dans le vide
Dis-moi comment tu subis la descente seule dans ton lit
Est-ce-que t'en perds l'appétit, même le ventre vide ?
Jeune fille indépendante, petite fille qui s'oublie
La nostalgie d'être enfant balayée par l'âge des soucis
Rêvant de s'enfuir loin ou de se transformer en toupie
Si forte pour masquer son ennui derrière un brin de fantaisie
Ça sert à rien de vouloir expliquer ou de te vendre des signes
Ni de lutter contre une nébuleuse, humeur indécise
[Refrain]
T'es qu'un' rose éclatée, que l'on pose à côté
(jolie môme)
T'es qu'un brin de soleil, dans le chagrin du réveil
(jolie môme)
T'es qu'un vamp' qu'on éteint, comme un' lampe au matin
(jolie môme)
T'as ton cœur à ton cou, et le bonheur par en-dessous
[Couplet 2]
Marche sans âme sœur, efface tes peurs
Contrôle chaque quart d'heure qui passe, n'attends pas que fane cette fleur
Sans attache ni confidence, sans donner place aux sentiments
Redoute le retour de flammes des confluences
De fil en aiguille tu t’endurcis dans l'exil, et travaille sans répit
Voilà ce qu'évite de trop faire gamberger l'esprit
Tu t’enfuis dès que le soleil rentre pour éviter d'avoir à subir
Un sourire ou pire un soupir d’indifférence
Contrôle la situation, chaque seconde qui trotte
Ainsi t'es devenue un vrai bonhomme, jolie môme
Refoule tes pulsions, persuadée d'une telle force
Quitte à se recentrer , tenter de nager seule en apnée sous l'eau qui dort
Comprendre que la vie ne se construit que sur des épisodes
Qu'on préfère ne pas finir, tel un film sur Don Quichotte
Partir avant de provoquer l'évolution d'une rencontre
Avant de ressentir l'obligation de l'affrontement
Enfouir les souvenirs d'avant, conscient qu'aucun être vivant
Ne fera briller éternellement une étoile filante
C'est vrai qu'faut parfois faire preuve d'égoïsme
Pour préserver l'apparition d'une connexion cosmique
Mais t'y repenses les jours de pluie et les nuits d'insomnie
Seule devant ton reflet, quand personne ne peut te voir rougir
Parfois je rêverais d'être une petite souris
Pour capter cette fragilité et fixer cet instant de sourire
[Refrain]
T'es qu'un' rose éclatée, que l'on pose à côté
(jolie môme)
T'es qu'un brin de soleil, dans le chagrin du réveil
(jolie môme)
T'es qu'un vamp' qu'on éteint, comme un' lampe au matin
(jolie môme)
T'as ton cœur à ton cou, et le bonheur par en-dessous
T'es qu'un' rose éclatée, que l'on pose à côté
(jolie môme)
T'es qu'un brin de soleil, dans le chagrin du réveil
(jolie môme)
T'es qu'un vamp' qu'on éteint, comme un' lampe au matin
(jolie môme)
T'as ton cœur à ton cou, et le bonheur par en-dessous
Jolie môme...