[Couplet 1]
Pourquoi on rappe ? J'sais pas, pour respirer et crever l'abcès
Ou éviter d'peser la C, fourrer l'beat et se prélasser
Mon destin me colle à la peau, j'suis l'poto d'Scofield
J'crois qu'on a perdu la face, on a tous des photos d'profil
Dans c'monde, faut pas des cojones genre de boules de bowling
Basta, j'crois plus aux contes de fée qu'm'ont narré Disney
Envoie la vodka polonaise et l'encre coule, dégouline
Feuille blanche, matière grise, idées noires ; mon art est 'tisse-mé'
Tu m'entendras brailler et, ça, qu'tu mutes la piste ou pas
Ils jurent fidélité puis, dans ton dos, ils pactisent tout bas
On aurait pu marquer notre époque, on baptise toute âme
Malheureusement, j'compte pas les neurones que l'pastis coûta
Ce n'sont qu'des bouts d'vie d'chien, j'serai jamais bouddhiste, hein
Car j'suis même pas sûr que bien et mal ont un goût distinct
V'là l'paradoxe, pour la masquer, j'ai eu assez d'peine
De quoi j'me plains ? J'ai un toit, des proches qui m'aiment, une assiette pleine

[Refrain]
Mais, bon, plus le temps passe, plus les nuits sont blanches
Tous les jours, dans l'vide, on tape des p'tits sauts d'l'ange
Et, qu'les choses vont s'améliorer pour moi, j'ai d'la peine à l'croire
Face à ma bouteille, le soir, je n'ai que l'amer à boire
Ouais, plus le temps passe, plus les nuits sont blanches
Tous les jours, dans l'vide, on tape des p'tits sauts d'l'ange
Et, qu'les choses vont s'améliorer pour moi, j'ai d'la peine à l'croire
Face à ma bouteille, le soir, je n'ai que l'amer à boire

[Pont]
Je n'ai que l'amer à boire, je n'ai que l'amer à boire
Face à ma bouteille, le soir, je n'ai que l'amer à boire
Je n'ai que l'amer à boire, je n'ai que l'amer à boire
Face à ma bouteille, le soir, je n'ai que l'amer à boire

[Couplet 2]
Pour oublier nos vies d'clébard, on délire et vide les bars
C'est très rare qu'on tise d'l'Hépar pendant qu'ils s'divisent les parts
Allez, passe à autre chose, sors l'taga d'l'aluminium
Y'a que quand il craint pour sa vie qu'chercher le salut mine l'Homme
Le vice a gommé trop d'minots d'l'Occitanie
Moi, la rue : j'y suis jamais, j'suis bien mieux dans mon canap'
J'reste un sage poète, comme Mélopheelo, Zoxea, Dany
J'suis loin quand on négocie le kilo d'beuh, quand on s'canarde
Et puis comment veux-tu qu'j'retire une certaine fierté d'ça ?
J'suis ni la brute ni le truand, j'suis celui qui flingue Sentenza
Enfin, j'espère plus de bon que de mauvais
Dans tous les cas, la vie m'a donné plus de plomb que de lovés
Ça devient furieux, vite fait, y'a pas d'calme, j'avise [XXX]
Dès qu'je peux, j'évite les amalgames, l'habit n'fait pas l'imam
Ça, c'est l'pompon, le tour d'manège dure un certain laps d'heures
Mes teufeurs s'demandent : "Est-ce qu'après la mort, y'a un after ?"

[Refrain]
Mais, bon, plus le temps passe, plus les nuits sont blanches
Tous les jours, dans l'vide, on tape des p'tits sauts d'l'ange
Et, qu'les choses vont s'améliorer pour moi, j'ai d'la peine à l'croire
Face à ma bouteille, le soir, je n'ai que l'amer à boire
Ouais, plus le temps passe, plus les nuits sont blanches
Tous les jours, dans l'vide, on tape des p'tits sauts d'l'ange
Et, qu'les choses vont s'améliorer pour moi, j'ai d'la peine à l'croire
Face à ma bouteille, le soir, je n'ai que l'amer à boire

[Pont]
Je n'ai que l'amer à boire, je n'ai que l'amer à boire
Face à ma bouteille, le soir, je n'ai que l'amer à boire
Je n'ai que l'amer à boire, je n'ai que l'amer à boire
Face à ma bouteille, le soir, je n'ai que l'amer à boire