[Couplet 1]
Les anonymes meurent d'un cancer, les autres d'une longue maladie
Effrayée, l'humanité s’inonde de non-dits
La mort c'est tabou, on maquille le visage
Mais l'envisager c'est accepter qu'un jour c'est à vous
Entrés dans la compétition de sang immaculés
On sortira les yeux absents et maquillés
Touts inquiets de ce qu'il y a de l'autre côté
Les médias l'ont boycottée et l'homme se lance à la recherche de l'éternité
Mais l'âme, ce n'est pas un organe qu'on peut changer
Aucune greffe possible, aucune arme n'a été trouvée
Pour parer la faucille, la Faucheuse n'est pas docile
On saura la vérité 6 pieds sous l'sol
[Refrain]
Débranche, vole à mon secours, ne m'abandonne pas
Tu sais comme moi qu'il n'y a pas d'autre recours
Débranche, on s'reverra un jour
Fais le pour moi, pour toi, car la vie suit son cours
Débranche, c'n'est pas un meurtre
Laisse-moi voir cette lumière céleste, ce corps me leste
Débranche, c'n'est pas un meurtre
J'te demande pardon, pousse le bouton, coupe le cordon
[Couplet 2]
Débranche, laisse-moi sortir de ce corps
Oublie c'que les gens pensent, ma dignité passe par la mort
Que suis-je dans ce lit, à contempler l'impuissance
De l'humanité entière qui ne voit pas de cris dans mon silence?
J'en ai marre d'être ce poids, te voir de près mais d'être si loin
Je veux voir cette fin comme un départ, je l'ai décidé, ça m'appartient
Ne me parle plus d'éthique, de morale ou bien d'conscience
Prisonnier des politiques qui me refusent la délivrance
Seul dans ma souffrance, j'appréhende les lendemains
Ma vie se résume à une absence et quelques rêves éteints
Couper ce fil comme un cordon sera pour moi une renaissance
Un soulagement, une évasion, en aucun cas d'la malveillance
[Refrain]
[Couplet 3]
Déjà tout petit j'y pensais, j'me posais des questions
Pendant que mes potes se dépensaient je restais en réflexion
Puis après déception, j'ai pensé à sauter
Du haut du 4ème attiré par les peupliers
Puis j'ai renoncé, sûrement la peur de l'inconnu
Il paraît qu'tout est écrit, notre heure n'est pas venue
Il paraît qu'on y est bien, que le reste est superflu
Trop attiré par la lumière très peu en sont revenus
Il est temps pour moi d'partir, le dire je n'aurai pas cru
Je ne veux plus t'entendre mentir, me dire que sur tes joues il a plu
Je ne veux garder qu'les sourires tous les souvenirs qui m'ont plu
Le présent m'a dit de fuir et qu'mon heure était venue