[Couplet Unique]
J’prendrais pas les armes pour la patrie
J’rêve de fuir tout ça, et que le djinn me rapatrie
J’ouvre pas mon cœur j’préfère te dévoiler qu’une partie
Tu m’as promis de rester là, au final t’es partie
J’ai galéré, à errer dehors pour m’aérer
La rue m’a élevé, avec elle j’me marierais
La poisse me condamne à revenir sur mes pas
Il est dur d’avancer car y’a des choses dont on n’s’remet pas
Sans toi j’assumerais pas, yema j’te l’cache pas
Y’a q’toi qui m’tienne debout, sans toi j’m’écroule, s’te plaît me lâche pas
Il suffit pas d’parler, c’que tu dis il faut l’faire
Pas b’soin d’ouvrir les yeux, la rue m’a agrafé les paupières
C’est vrai j’t’avoue, quand j’m’écoute j’suis trop fier
J’regarde d’où j’suis parti, vu q’derrière moi j’ai laissé trop d’frères
Alors j’rap pour honorer leur passage dans ma vie, Q’tu m’ai fait du mal ou du bien merci, grâce à toi j’ai appris
J’veux mettre à l’abri mes parents et mes sœurs
Et quant à moi, ce s’ra Allah qui décidera d’mon sort
Et tu sais si j’m’en sors, j’l’aurais pas volé
Moi qui sortais la nuit, un pied de biche pour ouvrir tes volets
J’ai fais des choses qu’on me pardonnera sûrement jamais
La violence m’a formaté, dans mon cerveau s’est installée
Chaque jour qui passe est une épreuve de plus à franchir
Chaque coup réussi est une liasse de plus à blanchir
Prie pour qu’on s’en tire
Ici ça s’empire, la rue m’a planté sans savoir c’que j’ai pu ressentir
Et quand j’me lève, j’pense a la thune que j’dois faire
Le moral au plus bas, c’est un combat, il faut q’tu m’crois frère
Des fois j’suis khapta, j’m’anesthésie qu’au shit
Ça m’permet d’voir plus clair dans un grand nuage d’hypocrites
Je sais qu’ils profitent, qu’ils sont là par intérêt
Derrière ça jacte sur moi, qu’est-ce que ce s’ra quand j’s’rais enterré
Dis leur Akram, ils veulent le buzz, donne leur un gramme
Tout a cram’, j’dépasse les bornes comme ta p’tite sœur sur Instagram
Ok, j’ai la débrouillardise, donc j’me débrouille un dix, une bouteille de tise
Et j’te lâche tout mes nerfs sur un disque
Frère, parfois les mots ne suffisent pas, et j’ai beau fuir la rue, les blocks, le sheitan s’épuise pas
Tu sais, des fois je vrille tout ça j’le maîtrise pas
J’suis comme enfermé dans un corps que je ne maîtrise pas
J’aime rester seul, j’ai jamais compté sur les autres, j’peut t’lâcher un sourire mais dans ma tête c’est le désordre
À qui la faute? c’est des putes c’est pas des hommes
En c’moment j’suis perdu car la seule voix qui me raisonne a pris la porte
J’parles de toi mon frère, tu me manques
J’essaie d’m’endormir, quand j’ferme les yeux tu me hantes
Mon cœur est cassé, faudrait le remplacer
J’ai passé trop d’temps à me lamenter sur le passé
Mon cœur est glacé, souvenirs entassés
J’ai compris c’que c’était la vie, j’savais pas faire mes lacets
À 14 ans j’délaisse la maison pour la rue, j’ai connu mon premier liasson, aussi ma première garde à vue
J’commence à vendre du shit, péter des scooter faire des cambu
Aller-retour entre le 13 et le 83 j’suis pas un vendu
Et ça les vrais le savent, j’sais tenir ma langue au poste
À 18 piges, j’suis toujours là, toujours fidèle au poste
J’ai choisi l’rap pour vous raconter ma vie
Ouais ma vie c’est le quartier, les gyrophares dans la nuit
Le shit, les blocks, les ennuis, les flics, le proc’, les ennemis, le fric les folles, les amis, j’effrite sur l’tchok de Packy frère
Ça y’est j’suis khapta, on s’en bat les couilles
Monsieur l’agent, j’vais pas passer par la fouille
Tu cherches mon shit en plus de ça tu m’touches les couilles?
Espèce de folle les shmit comme toi on les dépouille
J’connais des pouilleux, dépouillent, des pouilleuses, débrouillard, pas trouillard, j’ai avancé dans l’brouillard (x2)