XLR
Aujourd’hui
[Refrain] x2
On observe (Observe !) trop d'scènes obscènes
Perdus dans l'décor, l'air du temps est gore
Procède! (Procède !), proses et gros zeb
On raconte nos vices, on raconte nos visions

[Couplet 1 : Skelta]
J'fais une piquée sur la barrière, j'sors le bic et fume ma garette
C'genre de cliché banal comme marcher avec sa bière, parler au portable
J'croise les bras et mate de gauche à droite, certains attendent comme moi
Pendant qu'certains se garent n'importe comment sur l'trottoir
Les va-et-vient s'enchaînent, j'ai beau les suivre du regard
Mais la minute d'après, ils disparaissent comme dans l'brouillard
Les vieux évitent la bousculade, on les calcule même pas
Comme les cabines téléphoniques
Qui servent de domicile à ceux qui n'en ont pas
Mais on les crame comme les touristes devant un plan d'Paname
J'pense pas mal, en vrai, qui habite là et combien sont d'passage
C'est qu'un point sur la carte des gens qui pensent être à part
J'vois bien qu'la honte ne tue pas
Laisse-les crier, c'est la récré dans n'importe quel quartier
J'entends siffler, comme intrigué par des bruits d'verres cassés
La rue nous parle et guide nos pas durant la traversée
Mais pas de doute, on finit tous par être remplacé

[Couplet 2 : Areno Jaz]
Je marque une pause, assis sur un quai de tro-mé
J'te promet, pas si sûr, inquiet, j'remarque une chose
C'est chacun sa vie, des poches pleines pour les uns
Pour les autres, un sac vide
Fais belek aux pickpockets comme
Aux p'tites copines à l'optique coquette
Des contrôleurs, qu'on rode dans les couloirs
Comme les flics dans les films tentent des coups foireux
XXX qu'une fausse identité
Des jeux d'acteur pour une autre vie dans l'cinés
Les jambes des gens défilent, les trames se vides
Des drames se vivent sans m'déranger, j'file
Comme tout l'monde, j'veux en sortir
Entouré d'jeunes cons et d'vieux encore pires
Ça pue la race humaine, sac, pull à capuche
J'calcule ap', j'trace, pute nègre!

[Refrain] x2
On observe (Observe !) trop d'scènes obscènes
Perdus dans l'décor, l'air du temps est gore
Procède! (Procède !), proses et gros zeb
On raconte nos vices, on raconte nos visions

[Couplet 3 : Oner]
J'suis posé dans un arrêt d'bus tout en sirotant ma RedBull
J'vois qu'le monde tourne autour de moi et que ça n's'arrête plus
Des gens attendent, moi, j'attendrai l'prochain qui passe
J'ai l'temps de respirer malgré la pollution, la crasse
J'vois plein d'types qui ont la classe et d'autres plus salement amochés
Barrer loin d'la plage, si t'es pas riche, t'es bon qu'à bosser
Ou tu finis cabossé, vide comme certains regard
Tu flippes mais c'est p'têt un peu tard, j'veux changer l'monde comme Rocé
Mais gros, c'est dur ici, on manque de thune
Les clochards de la rue s'habitue
Maintenant faut servir pour c'que tu désires
Et comme toi, y'en a plein d'autres, c'est c'qu'il faut se dire
S'démarquer sans subir, affronter sans soupir, on en a plein l'dos
Laisse moi faire mes affaires et passer l'message
On reste sages mais on déblatère, on taffe nos lettrages
Laisse moi faire mes affaires et passer l'message
J'ai vu des mecs à terre qu'ont rien à perdre des mauvais présages

[Refrain] x2
On observe (Observe !) trop d'scènes obscènes
Perdus dans l'décor, l'air du temps est gore
Procède! (Procède !), proses et gros zeb
On raconte nos vices, on raconte nos visions