Baloji
Septembre
[Refrain]
Septembre réconcilie en moi
Ces rancœurs de longue date qu’ont laissées les stigmates sur mes mauvais choix
Septembre a tout chamboulé en moi
J’dois mettre fin à cette vie sans mettre fin à mes jours sur mes mauvais choix

[Couplet 1]
Qu’est-ce que reste en moi ?
Car les querelles domestiques m’ont laissé aux abois
M’ont rendu lâche, horizon bringuebalant
Car l’appel de la rue n’a pas d’équivalent
Quand j’ai claqué la porte j’avais 16 ans
Et par paresse, j’ai laissé mes études en suspens
L’autorité me désempare
J’suis entre deux mondes comme Gibraltar
À l’école du tournevis
On te fait croire que le monde est un self-service
Mais la paresse m’en persuade
Et quand Fouad a pris cinq ans ça a été une douche froide
Il m’écrit de sa cellule qu’il regrette ses maladresses
Que son ex a balancé aux flics son carnet d’adresses
Depuis qu’elle baise avec ce type d’Herstal
D’une bande rival, la CC l’a rendu vénale

[Refrain]

[Couplet 2]
François est retourné au Mali
Sans diplôme et le sang plein d’anomalies
Avec Lucien, on se croyait loin de tout ça
Il est parti chercher de la maille du côté de Casa
Il n’en est jamais revenu, on ne s’en est jamais remis
Ce texte est décousu pour pas que la cavalerie
S’en servent de pièce à conviction ou de déposition
C’est juste un collage d’impressions
Septembre
Septembre

[Pont : Monique Harcum]
It’s my chance to start a new
Just think of all that I can do
New day, new life
The sun shines on me
With each ray, it brings me peace
But how can miss fear
Let’s me know I’m alive
Those in the wind
There’s a chill that touches my skin
Oh septembre

[Couplet 3 : Baloji]
Le mois des résolutions
Car les remords sont entrés ici par effraction
Maussade quand vient mon anniversaire
Vu je compte les années par calendrier scolaire
Cinq ans partis en fumée à mâcher la poussière
S’enfermer les paupières, guetter l’témoin oculaire
À enfoncer des verrous et des portes ouvertes
À me rapprocher de ma perte

[Refrain]

[Couplet 3: Baloji & Monique Harcum]
September, for you to remember
September me ramène à la petite enfance
Connaitre ma date de naissance est une putain de délivrance
Et en lisant tes mots, j’ai chialé comme un môme
Ça m’a aidé à mettre des noms sur ces fantômes
Qui me hantent et me tourmentent
Ma vie a des allures de brocante
Mes sentiments sont usés et sont de seconde main
Papa nous a lâchés sans qu’on lui force la main
On en est venu aux mots, on en est venu aux mains
J’ai besoin de ton soutien pour mon maintien
Ceux qui ne savent pas se défendre ont des larmes dans la gorge
Et dans la lâcheté se logent
J’déteste voir les gens pleurer, j’me suis endetté
Pour m’retrouver à chialer tout seul dans Manhattan
Voir Jay-Z au Madison Square
Ça m’a rappelé les fondements, que la passion servait d'équerre
À accepter ses émotions, parler ça soulage
Et pour t’aimer ici, j’ai encore un blocage
Même si je tremble que j’sois en découvert comme à la banque
Ça m’flanque la trouille et mes amis m’manquent
Un vide immense comme au temps de l’internat
On s’sent abandonné et livré à soi
On vend, on coupe, on danse avec des loupes
J’étais le couillon de ma bande mais le leader de mon groupe
Un canif dans la doublure et la rime baladeuse
J’suis resté éveillé en la mettant en veilleuse
En attendant septembre
En attendant septembre
September for you to remember
September for you to remember