Oster Lapwass
Frandjos
[Couplet 1]
Premier souvenir flouté, éclairci par quelques diapos
Une collection d'sourires figés sur un paquet de photo
Leurs yeux m'ont vu grandir, que j'ai dû saouler mes deux artistes
Etre l'petit c'est pas pire, les parents sont plus laxistes
Le chouchou mais les deux grands me rappelaient à l'ordre
Les gros mots sortis d'ma bouche, le ménage d'une chambre en désordre
Un écart d'année de trois piges s'est évanoui avec le temps
Eux qui me prenaient sous leurs ailes mais j'battais d'mes propres entre temps
Ils m'ont appris le temps de le prendre, une espèce
D'éducation, une politesse de gentleman, une marque de respect
On n'choisit pas sa famille, j'aurais pas pu mieux choisir
Eux qui me montraient du doigt, l'exemple à n'pas suivre
Mes frandjos avec lesquelles j'suis toujours franc-jeu
Mes frérots, mes frelus, mes potos, mes frères de sang chaud
C'est mes deux piliers et pour eux je ne dis pas « jamais »
Moi le petit benjamin, j'aimais, j'aime et j'aimerai

[Refrain x2]
C’est pour mes frandjos avec lesquelles j'suis toujours franc-jeu
Mes frérots, mes potos, mes disparus, mes petits anges, étrange
La solitude a compris c'que j'fuis
C'est grâce à ma famille et mes amis que je suis c'que j'suis

[Couplet 2]
Ne pouvant pas taire nos délires le prof nous changeait d'place
Trop bordélique l'année suivante, il nous changeait d'classe
Puis la camaraderie d'vient crew quand l'amitié devance tout
Qu'est c'qu'on a plané devant c'clown
De flic en gardav’, le poucave ho mais tu plaisantes
J'ai plus peur de perdre son amitié qu'ses représailles
C'est eux que j'représente à chaque texte, à chaque tag
Tu trouv'ras un Astus, Douz caché dans chaque Kash
C'est l'noyau dur mais dans mon cœur pas mal habitent
Ce muscle est bien trop grand pour héberger un seul ami
Un grand discours ne vaut pas l'quart d'un p'tit regard
Au rendez-vous des bons copains, pas d'lapin juste des p'tits retards
Et vu qu'après c'est trop tard, s'apercevoir que le temps passe, je vous embrasse
Je sais sur qui compter, pour mes dix doigts j'crois bien qu'on est trop
Un paquet d'visages s'reconnaitront

[Refrain x2]

[Couplet 3]
Septembre 94, j'l'ai appris au téléphone
En premier temps c'est sur Dieu qu'j'ai rejeté la faute
Ca demandait de l'effort d'vant ta mère, ta seule famille
Devant ta piaule vide, c'est un pied que je n'ai pas mis
C'est triste la vie suit son cours comme si de rien n'était
Mais les souv'nirs restent là, intacts de tout un été
Entre les chemins d'fer et BHV rayon peinture
Dur d'avoir perdu si tôt un pote d'aventure
Depuis tout c'temps tu m'accompagnes dans chaque coup d'blues
M'aidant à relever la tête et l'embrouille d'vient toute douce
Mon petit coup d'boost quand j'ai l'moral dans les chaussettes
Sensation bizarre entre larme et fossette
Ma mémoire tu n'as jamais quitté
Cyril ton prénom gravé sur le ciment de l'amitié
En ta mémoire j'arrondirai mes angles
Gardien de tous mes anges

[Refrain x2]