Oster Lapwass
J’reste entier
J'ai écrit c'texte d'un trait, sur le cahier, un minimum d'ratures
Viens l'écouter, moi je t'invite sous ma toiture
Prends une chaise, pose ton séant, fais comme chez toi, savoure l'hospitalité
Le rap : ma cause de vitalité
Obligé de créer, le crayon paré dès le préau, j'appréhende
Le syndrome de la feuille vierge ainsi que l'oreille pas très friande
J'vise la barre très haute, mais loin d'leurs désirs d'mécréants
Car j'ai eu du mal très tôt avec l'esprit maltraitant
J'suis comme le traiteur, intraitable sur traitement d'texte de rap
Crache à la gueule, la jalousie comme seul prétexte t'auras
Crache à la gueule, j'm'en fous, j'vois la vie assez rose
Reste seul toi qui as l'mollard à zéro
Pas en solo, tout l'crew rentrera si un jour y'a une ouverture
Pendant qu'tous les autres s'tirent la couverture
J'reste entier, comme Balisto c'est mon côté nature
Le rap rime avec bastos, c'est con qu'on l'dénature
Ce côté immature m'horripile, des gars d'trente piges
Ne parlent que d'orifices, de William Peel et puis hardcore ils s'disent
Lâche ton Bic pour un fusil aux cartouches de sang d'encre
Troque ta vie d'homme libre pour en faire plus d'trente ans
Ouais c'est ça, petit fifrelin, bois d'la limonade
Petit chiffonnier, t'as l'esprit en chiffonnade
Ta 'zique, ta vie, n'est pas en harmonie car
C'est d'la petite pommade d'arnica sur fond d'harmonica
J'reste entier
Même si parfois j'pars en couille, souvenirs troubles sous rhum antillais
La rétine qu'en dit long, et sous mes larmes j'pratique la natation
Aux armes, les pupilles dilatées de la Nation
On vient pas des Beaux-Arts, non, vu les gros tags qu'on posait
Indésirables, c'est bon ça ! Misérables comme Cosette
Suggestion aux ingés-son ingérables :
Ne jamais baisser le son face aux blagues de Laurent Gerr...
Anton Serra comme Éric, sur un son d'Oster Besson
Les gens entendent des lyrics, comme Jeanne d'Arc, dans leur maison
La bonne basse sort du caisson, quand j'la kicke sur les middles
Un bon rappeur qualité/prix quand j'les casse comme Lidl
J'suis pas un fan ni un idole, et encore moins un leader
J'm'en bats les couilles des apparences, moi j'laisse ça aux videurs
J'm'en bats les couilles de c'qu'ils en pensent et du bon temps, est-ce qu'ils en passent
En France, tu critiques mais t'ignores le pays d'en face
Traverse l'Atlantique, tu baisseras d'une octave
Là où sans fric, y a pas d'bouée d'sauvetage pour goûter au nectar
Des rêves pris en otage sans le syndrome de Stockholm
On dit de pas croquer la pomme, il est trop mastoc l'homme
Il est trop fort l'hématome niché sous la carapace
L'air détendu comme s'il croyait qu'y avait aucun rapace
La capacité d's'voiler la face
En refusant l'idée qu'on peut la perdre à tout moment, être à la masse
J'en ai assez
Y a pas d'sujet, j'parle de tout
J'parle de moi, j'parle de vous
Asseyez-vous, je vous en prie, c'est pas fini, comment le définir ?
Une fois le flow parti sur ce beat, je sais comment l'punir
Évidemment j'reste entier
Paye-moi avec ton sourire, grâce au smile j'deviens rentier
Face au smack de la mort, j'ai lifté mon smash
Mais rien n'sert d'courir à point, j'ai briefé ma Swatch
Et non j'ai pas défait mes scratches, même lassé, éreinté
Je creuserai toujours mes petites fossettes sur ma ganache esquintée
Télécharger de l'indé pendant
Qu'ils brisent leur porcelaine pour subventionner la tendance
Il est grand temps, mon grand, d'croquer dans le mille-feuilles
Et puis sa mère s'ils s'étonnent qu'on a mis l'feu
J'te le dis mais il faudra qu'tu lises entre les lignes
Allez, santé, et puis reste entier bonté divine
J'reste entier...