DF
Course Poursuite
Ma poésie s'élève
Posé j'observe et procède
Je pose mes verbes et passe de l'air à la prose
Est-ce que tu saisis ? Il me faut ma dose
Un peu comme si mon flow était une prothèse nécessaire à ma cause
L'heure avance et j'le sais alors j'fuis avant de rencontrer le temps
Car il me suit et je le hais
Puis il me teste et je me tais
Et dans ma course contre le vent je me rappelle ce que je fais
Et que je suis
Son ennemi juré
Le juge et l'accusé
Condamné comme un détenu qui aurait injurié les jurés
Sans procès, dur d'être acquitté d'un long supplice
Et plus corsé quand la justice a quitté la procédure
Alors je cours, je l'évite, je l'esquive, je laisse dire les balances en manque d'inspi'
Je respire seulement quand j'ai deux ans d'avance
Et j'laisse kiffer les langues qui se délient
A son passage une narguante nonchalance
En effet, j'en ai fait mon premier adversaire
Vu qu'il laisse des séquelles à chaque anniversaire
Et c'est vers son éternité de vices et de mystères
Que j'avance dans le doute pour pas sombrer dans sa misère
J'erre, trainant mes peines, saignant, vraiment mes veines me lancent
Mêlant mes peines et mes sens à mes pensées indécentes envers le temps qui m'enserre
Et me rejette dans la danse interminable de ma descente aux enfers
Je suis le paria à l'activité inerte entre l'invariable et la théorie de la relativité
Je fuis le mal y'a 3000 idées inhérentes à l'insatiable et l'allégorie de sa facilité
Il est mon mariage de débilité diverses
Son instabilité déversant son avidité horrible dans mon charabia
Et le vide sidérant qui s'en suit enduit de haine notre divorce à l'amiable
J'ai perdu l'esprit, un peu de mal à émerger, trop de mots à héberger et pas assez d'énergie
La pupille qui s'élargit, j'arrive plus à m'énerver
Hébété, satisfait de mes débilités léthargiques
Mes faiblesses s'agitent entre l'agilité fragile et frileuse d'un débit littéraire argileux
Imagine, j'oublie mes faiblesses dans une peur de pierre
Mort de froid mais fier et fort de mon sort de merde
Tant pis pour moi et ma volonté vitreuse
J'ai rampé avec ma foi mais la colombe est si creuse
Entre terre et ciel, l'ardoise parsemée de grès cireuse
La douleur dans un regard, elle est pas désireuse de la voir
Alors je pars, c'est ce que je fais de mieux
Zonant dans le vide complet
J'ai jamais fait de vieux os, nan
Quand l'envie de contester se fait détonante
Les cris de détresse parfois résonnant dans le beat je me tais
T'es la minute de trop
Incapable de contrer l'attente, je ternis
Plus d'insolence et les piqûres indolores
Endormi dans l'incolore dans mon humeur indolente
Latent, j'ai perdu ma course poursuite contre le temps