Eths
Ailleurs CEst Ici
Je digère un passé étiolé, ce monstre athée rêve maintenant
Le sang fatigué, je me rends vers les seins
Nos vies au creux des mains, je balbutie d'effroi
Et tout me manque à l'instant; d'instinct, le mal s'obtient par le corps
Et j'égaye mes plaies, sablées
L'hôte souffrait que ton être se refuse à son poste
Je feindrais ma mort pour que tu me prennes dans ton exode
Je me suis perdue au printemps de la vie
Tant pis, je t'en remercie de tout cœur
La faim au ventre, je t'étouffe de mes bras
Te prouve mon ardeur, Tu manques à mes tissus sans chaleur
Regarde, regarde, jeunesse se passe
Je suis venue te dire à un moment
D'égard, mégarde, Ma vie, faite de toi et moi, Je nous aime à présent
Amour secret d'alcôve, nous sommes tous comme des fauves
Il est temps que mes dragons viscéraux te détournent de nos vautours
Tour à tour ils s'égarent
On se lâche
Ton fantôme rode, me hante
Autour de l'aube, on nous attend
Nos visages anguleux, fébriles se détériorent
Nos cages cutanées, granuleuses élaborent une effraction à nos règles
Aussi bas qu'est le silence d'un prêtre, j'ai pris la parole à mon être
Regarde, regarde, jeunesse se lasse
Je prie l'élue de vivre tes moments
Blafards, bavarde
Confesse ses taches
Dans nos veines s'écoule le même sang
Regarde...
Dans nos veines s'écoule le même sang
Sommes-nous heureux ici et maintenant?
Seras-tu là pour l'entendre?
Sommes-nous heureux ici et maintenant?
Seras-tu là pour m'attendre?
Seras-tu là?
On aura bientôt plus le temps!
Je me parle ou presque
Comme si c'était toi
Possédant mon moi, tu y vois plus clair
Je suis l'est et l'ouest, toi le nord et le sud
Rends toi sans mesure
Que le temps me semble beau: L'humain sent si bon
Que les cieux me semblent chaud
Demain est si loin
Mon univers, un paradis
Que le temps me semble beau: L'humain sent si bon
Que les cieux me semblent chaud
Demain est si loin
Ailleurs, c'est ici
Avec toi ailleurs c'est ici, avec toi ailleurs c'est ici
Je nous aime à présent