Ben Mazué
La princesse et le dictateur, Pt. 7 (Live à L’Olympia)
[Paroles de "La princesse et le dictateur, Pt. 7 (Live à L’Olympia)"]

[Ben Mazué parle]
Bravo L'Olympia, vous avez fait un super Bercy
On va revenir au film mais avant de revenir au film il faut que, faut que j'vous donner un petit code couleur. Lorsque je serai dans ce petit cadre lumineux - qu'on appelle cadre américain dans notre jargon, alors je serai Vincent. D'accord ?
Ouais y'en a quand même sept qui suivent. Pour les autres vous inquiétez pas, c'est jamais qu'un... Qu'un concert, jamais qu'une suite de chansons si vous comprenez pas lе, la trame...
D'abord c'est pas très long, puis vous sortirez еn disant "C'était pas mal, j'ai pas compris son délire du ciné là mais sinon c'était cool."
Pour les autres vous l'avez, quand je suis dans le cadre lumineux je suis Vincent ?
Donc Vincent sort du concert d'accord ?

[Voix-off]
Et là je vais me placer dans ce fameux cadre lumineux pour faire parler Vincent

[Ben Mazué parle]
C'était un super concert, c'était une super soirée. Le genre de soirée dont on se souvient de tout. J'me souviens de c'qu'elle portait, j'me souviens du restau dans lequel on est allé, j'me souviens de c'qu'on s'est dit hein évidemment. On a parlé du fait que mon père allait vendre sa maison. Enfin ma maison, la maison dans laquelle j'ai grandi, la Maison Rouge elle s'appelle. C'est une maison en Provence, alambiquée, à flanc de colline donc toute en verticalité. Chez moi vous apprenez les mots restanque, farré, glycine, néflier. Chez moi l'habitat, le lieu de vie, c'est pas un reflet de l'âme, c'est un moteur. C'est le moteur du moral, le berceau, le cadre dans lequel se construit votre humeur. Comme un meilleur ami, toujours de bon conseil. Toujours de bonne humeur. Seulement voilà, depuis quatre ans, depuis que ma mère est morte. Cette maison qu'elle avait tellement imprégné de c'qu'elle était, de ses envies, de ses projets, de ses amours. Bah cette maison c'est devenu le meilleur moyen de ne pas tourner la page. Hors, sans tourner les pages on finit par faner. Fort de cette certitude qui est pour lui le b.a.-ba de la survie, mon père. Il a décidé de la vendre cette maison et moi, et moi j'ai proposé qu'on en fasse une fête. Une closure party comme disent les américains. Et Romy elle a pas dit non alors, alors j'ai poursuivi et j'ai dit "On pourrait aussi fêter nos 10 ans en même temps, puisque ça fera 10 ans cet été ?". Elle a dit "Pourquoi pas.". Alors voilà, l'histoire de ce film c'est ça, c'est cette fête et la semaine qui la précède