[Couplet 1 - Sam's]
Combien d'fois j'ai merdé mec détrompe-toi
Certains que Dieu nous aime tous ici-bas
Car à c't'heure-ci c'est sûr qu'il n'compte pas
Tous les jours j'suis là à jouer les cons
À l'école de la rue j'trace ma route et ce sans compas
On continue l'combat, mais contre qui ?
Les années passent trop vite, la rancœur, y'a le ventre vide
On dit qu'l'espoir fait vivre, ma bite man
Dans ma tête c'est le bordel comme l'appart' à Jesse Pinkman
Beaux jours s'font rares comme un SDF à Monaco
Esquimau dans l'désert comme Marine Le Pen à Bamako
Mes versets n'sont pas mals, fragile est mon karma
Pas la réussite d'Obama, pardonne-moi, oh mama, yeahma
J't'avais promis une villa
Tout c'qu'j'ai pu faire dans cette vie-là : quelques Western au village
J'étais bien dans le droit ch'min, j'ai mal négocié l'virage
Trop d'choses que j'comprends pas, j'ai la tête dans l'cirage
[Refrain - Sam's]
Pourquoi j'suis encore là ?
Les meilleurs partent les premiers, à c'qu'i'paraît, j'suis encore là
Pourquoi j'suis encore là ?
Les meilleurs partent les premiers, à c'qu'i'paraît, j'suis encore là
Pourquoi j'suis encore là ?
Les meilleurs partent les premiers, à c'qu'i'paraît, j'suis encore là
Pourquoi j'suis encore là ?
[Couplet 2 - Sam's]
J'peux pas compter tous les chapitres de ma vie
Aucun raté, plein de ratures à mon avis
L'roman n'est pas dantesque
À l'étroit dans mes charentaises
J'suis un point d'exclamation, mon sort est mis entre parenthèses
Tous les jours j'perds des proches
J'reste là comme un con, regarde dans l'vide, j'subis les mains dans les poches, putain
Certaines cicatrices restent encore ouvertes
Double deuil en moins de quatre mois, [?] a souffert
Y'a [?], Tonton Camara, récemment Hermann
Au fond d'mon cœur, j't'avoue, ça commence à faire mal
J'me rappelle, ils ont shooté sur Hassen, il s'en est sorti
Mais qu'est-ce qui fait que cette fois il s'en est sorti ?
Est-ce le coup du sort ? On appelle ça le mektoub
Sommes-nous des hommes pourris qui portent des masques de mecs cool ?
Jouer les durs, tout ça c'est des salades
Veulent tous mourir debout, j'aimerais crever à g'noux en faisant la salat
Marre des histoires salaces, des embrouilles de tess
*Appel*
- Allô ?
- Ouai allô le C, c'est Youss'
- Ouais ?
- J't'appelle juste pour te dire que pour notre arrivée demain au Lux' c'est un peu compromis
- Oh !?
- Y'a Sam's qui a cartonné en voiture, violemment en plus
- Arrête tes conneries !?
- J'te jure, tu verrais ça, c'est incroyable. Lui apparemment il a rien
- Ouais
- Mais, mais la voiture tu la verrais, elle est dans un état, c'est incroyable j'te jure
- Ah ouais carrément ?
- Le bail est totalement défoncé. J'ai vu ça je m'suis d'mandé même comment il avait fait pour survivre à ça
- Ouah
- En attendant t'sais quoi, j'te tiens au courant de quand on arrive
- Ouais vas-y, vas-y, vas-y, raconte moi
- J'te donne des nouvelles très vite, ok ?
- Ouais ok, vas-y, vas-y
- Allez, prends soin d'toi
- Vas-y, à plus tard t'façon, tchao
*chant en anglais*
[Couplet 3- Gimenez E]
En haut lieu, le problème est localisé, ennemi ciblé
Propagande, secteur diabolisé
Mais comme j't'ai dit
Y'a pas d'misère dans mes propos, pas d'regrets
J'avance funambule au d'ssus d'un gouffre
Mon rêve s'est étouffé, tout est fini
Et y'aura pas d'banc d'touche
Au fond de moi je sais qu'il faut rester patient
La colère gronde, que Dieu me pardonne
Pour pas sombrer je lève les bras contre l'attraction
Le monde est fou, sans cesse attiré vers le bas, il n'est, qu'illusion
Allez, retour à la case départ
Avec bientôt vingt balais sous pression
Plus d'taf, un sentiment d'retard et toujours les mêmes scènes de répression
C'est comme ça
Le monde dans lequel je suis né est en sang
11 septembre, l'étau se resserre
Big Brother contre l'Axe du Mal en mode Modern Warfare
Invasion au levant, Mésopotamie, tempête du désert
L'Otan apporte le vent
L'Afrique n'a pas le droit de panser ses plaies
Reste allongé, va pas t'soul'ver s'te plaît
Teranga
D'ici à là-bas je cherche un chemin, je cherche une voie
À chacun sa déroute, à chacun sa Qibla
Quelques tonneaux et un ravi, on est vivants frérot, mash'allah