Henri Salvador
Y’a rien d’aussi beau
Un beau jour, je vais à la ville
Et j'arrive dans la Grand' rue
Il y avait des maisons si belles
Que des si belles, j'en n'avais jamais vu
Je passe devant une maison ouverte
Ses volets étaient tous fermés
Mais sa porte était entrouverte
Alors évidemment, je suis entré
Y a rien d'aussi beau près d' chez nous
Y a rien d'aussi beau dans le village à ma Doudou
Je vois un escalier de marbre
Recouvert d'un beau tapis bleu
La forêt où j'abats des arbres
N'a jamais eu un ciel plus merveilleux
Je le monte et je vois une dame
Qui me dit : "Entrez mon garçon !"
Je me trouve dans une grande salle
Avec de l'or aux murs et au plafond
Y a rien d'aussi beau près d' chez nous
Y a rien d'aussi beau dans le village à ma Doudou
Dans la salle, y a des belles femmes
Elles ne sont pas très habillées
Et ça m'fait quelque chose à l'âme
Ça n'empêche pas qu'elles sont très distinguées
Y en a une qui soudain se lève
Et qui se dirige vers moi
Ça a de plus en plus l'air d'un rêve
Et je la suis dans la chambre où elle va
Y a rien d'aussi beau près d' chez nous
Y a rien d'aussi doux dans le village à ma Doudou
Mais, mon Dieu, qu'est-ce qu'elle veut me faire ?
Elle me dit : "Retire tes souliers"
J'ai beau dire, elle me fait taire
J' me retrouve tout nu sur le plancher
Oh la la maman quelle histoire !
Je n' sais plus ce qui est arrivé
Mais je sais que deux heures plus tard
Tout mon argent y s'était envolé
Y a rien d'aussi cher près d' chez nous
Y a rien d'aussi cher dans le village à ma Doudou