Sexion d’Assaut
La rue m’a bercé
[Couplet 1 : Jarod]
La rue m'a bercé, l'amertume plane sur mes versets
Le ghetto a été le seul témoin des larmes que j'ai versé
Mes vers sentent l’odeur de mes paroles un peu vexantes
Avec ça, l'Sheytan monnaye mon âme que mes textes hantent
J'ai compris c'est quoi la vie depuis qu'j'suis tout gamin
Entre le biz, les bagarres et les shows de sacs à mains
Si tu me demandes c'est comment le béton et ses camés
Ici en apportant du rêve, Papa Noël s'est fait caner
J'me souviens des journées au stade, des rottes-ca chez l'épicier
Du courage de ma daronne harcelée par les huissiers
On f'sait pas shab cousin, on venait d'sortir du bac à sable
A 10 piges on étaient jeunes mais déjà si responsables
Du 18ème au 19ème en passant par l'9-3
J'ai grandi là où c'est l'ghetto maintenant j'veux que mes reufs froissent
J'ai vu des choses du haut de mes 17 piges et d'mon 16ème étage
Ma vie c'est un putain de tissu qu'a fini souillé par les tâches

[Refrain : Jarod & Black M]
On vit en marge, entre les baltringues et les barges
Ma vision du monde est courte mais a quelque chose de large
Ambiancé, trop d'seum dans les pensées
La rue m'a bercé, chez nous l'Etat n'a pas recensé
La rue m'a bercé, c'est elle-même qui m'a dit que j'allais percer
A peine j'lui tourne le dos j'vois qu'elle veut m'baiser
Moi qui croyais que j'allais jamais me rabaisser
La rue m'a bercé
[Couplet 2 : DIMS]
Ça fait longtemps qu'la rue m'a bercé, mec c'est pas récent
Parait qu'j'suis paresseux, par ici, Paris c'est
Trop d'gosses de cités, du biz' illicite et
Les heures passés à cités, n'oublions pas de le citer
Si t'es attristé d'assister à cette vie trop risquée
Dans la vie trop de décès et toi tu écartes trop descends
Dans la tête trop de fumée, de rêves partis en fumée
Trop de pigeons s'font plumer et trop de biatchs vendent les plumes
Bien trop de 'tasses dans les tess' et bien trop de trav's jouent les braves
Bien trop de cabres et de lames et sur Paname, c'n'est pas un drame
Car ici t'inquiète mon soss', rien qu'on fout la merde
Rien qu'on fout le boucan
Rien qu'on s'en fout quand tu penses du mal de nous et de nos frères
Car on sait très bien qu'tu voudrais nous voir six pieds sous terre
On perd jamais la te-tê même à coup de teu-teu
Ici, y'a que des tes-traî et des gars entêtés

[Refrain : Jarod & Black M]
On vit en marge, entre les baltringues et les barges
Ma vision du monde est courte mais a quelque chose de large
Ambiancé, trop d'seum dans les pensées
La rue m'a bercé, chez nous l'Etat n'a pas recensé
La rue m'a bercé, c'est elle-même qui m'a dit que j'allais percer
A peine j'lui tourne le dos j'vois qu'elle veut m'baiser
Moi qui croyais que j'allais jamais me rabaisser
La rue m'a bercé
[Couplet 3 : Black M]
Mon verset car un bleu m'a pété
J'avais les yeux rouges, y'avait pas moyens de le disquetter
Sur moi ces fils de putes enquêtez
Guettez, "Beleck" c'est la même dans tout les ghettos
La rue m'a eu, pire elle m'a niqué
De plus en plus compliqué, je sais pas comment te l'expliquer
A peine 20 piges et déjà paniqué
On m'a dit faut qu'tu piges, la rue t'baise comme t'as pas idée
J'ai mal grandi, j'en veux à mon passé
Quand je vois mon présent je regrette certaines choses passées
La rue, elle nous a mal bercé
En vrai pour s'en sortir faut d'la chatte comme au tiercé
Si t'as cramé des voitures, tagué sur les murs
Si t'as cracher sur les stups, braqué dans ta rue
On viendra pas te féliciter
Le monde part en couilles ça sert a rien de le plébisciter

[Refrain : Jarod & Black M]
On vit en marge, entre les baltringues et les barges
Ma vision du monde est courte mais a quelque chose de large
Ambiancé, trop d'seum dans les pensés
La rue m'a bercé, chez nous l'Etat n'a pas recensé
La rue m'a bercé, c'est elle-même qui m'a dit que j'allais percer
A peine j'lui tourne le dos j'vois qu'elle veut m'baiser
Moi qui croyais que j'allais jamais me rabaisser
La rue m'a bercé
On vit en marge, entre les baltringues et les barges
Ma vision du monde est courte mais a quelque chose de large
Ambiancé, trop d'seum dans les pensés
La rue m'a bercé, chez nous l'Etat n'a pas recensé
La rue m'a bercé, c'est elle-même qui m'a dit que j'allais percer
A peine j'lui tourne le dos j'vois qu'elle veut m'baiser
Moi qui croyais que j'allais jamais me rabaisser
La rue m'a bercé
[Outro : Black M]
La rue m'a bercé, c'est elle-même qui m'a dit que j'allais percer
A peine j'lui tourne le dos j'vois qu'elle veut m'baiser
Moi qui croyais que j'allais jamais me rabaisser
La rue m'a bercé