La Rumeur
Comme de l’uranium
[Couplet 1 : Ekoué]
J’ai pas grandi à la mer, bercé par le chant des mouettes
Mais les deux pieds dans le ciment des rues
Quelques restes à se mettre sous la dent
On va pas se laisser crever non plus
Il serait trop tôt pour faire l’inventaire, même si le temps se gâte
Après un nouveau fiasco ou un grand coup de chatte
À peine trentenaire, étrangement traumatisé de la vie
À chacun ses tranquillisants pour retrouver la porte de sortie
Ou le meilleur raccourci
On se raccroche à ce qu’on peut
De la sorcellerie du pays aux écrits pieux, comme c’est curieux
Autant de raisons d’être inquiet si tant est que les prisons se battent (huh)
Pour nous mettre en quatre
Dernier exemple en date
Quand les banlieues crachent du feu
C’est toute la classe politique qui s’arrache les cheveux
Puis baisse les yeux, et marche droit comme une queue
Ou une ligne de cess
Les quartiers poussent trop vite, les premiers chtars apparaissent
Les petits frères ont plus de poils sur la bite que toutes les unités de CRS
Qui viennent traîner leurs graisses
Mon phrasé brûle des caisses et mes rimes savent se traîne(r)
J’ai pas attendu que la république se taille les veines
Devant l’horreur de nos curriculum
[Refrain]
Car entre barbares et racailles
Comme terminologie du parfait sous-homme
Appauvris, ok, mais comme de l’uranium
Entre barbares et racailles
Comme terminologie du parfait sous-homme
Appauvris, ok, mais comme de l’uranium
Appauvris, ok, mais comme de l’uranium
[Couplet 2 : Le Bavar]
Jusqu’à la fin
La dernière latte, le dernier train
La dernière seconde avant le coup de frein à main
Putain de vie et ses dérapages
Ma barque navigue en plein marécage (huh)
De quoi tu parles de partage
En cage ?
Que des renois, très peu de Benoît
Drogue, alcool, HP, ou prison qui nous reçoit
C’est pas la foire aux bestiaux, mais presque
Mais est-ce que tu crois qu’on vas se contenter des restes ? (fiuuuh)
Moi j’ai peu de préférences entre l’essence et la poudre
Quand du bout de mes doigts brûlants, danse la foudre
Demande pas pourquoi, pour qui, comment
N’y vois rien d’étonnant
Des frasques du spécimen à son comportement
Parasite au monde libre, je livre une étrange guerre
À rendre ivre journalistes et autres mange-merdes
Le crâne plein de solutions pas toujours orthodoxes (huh-huh)
Et puis j’en assume les paradoxes
[Refrain]
Car entre barbares et racailles
Comme terminologie du parfait sous-homme
Appauvris, ok, mais comme de l’uranium
Appauvris, ok, mais comme de l’uranium
[Couplet 3 : Hamé]
L’asphyxie est lente sous les chiffon de chloroforme
Mais je dors encore que d’un poumon
Le second m’attache à mes fantômes
Comme autant de faux passeport
Avant le vol vers un archipel créole
À quoi rêvent les hommes, qu’on habille en sous-hommes
Sur les chemins sans fin, qui ne mènent pas à Rome
J’ai toute la vie pour ne pas mériter mon sort
J’aurai toute la mort pour me reposer des porcs
À l’orphelinat des amants du bitume
On apprend à tromper l’amertume
En pissant sur les singes et les sages
Formidable ce que la race des seigneurs est baisable
Bercez-vous d’illusions et de stupides refrains
Sales enfants de putains aux premières loges des festins
Il n’y a plus que l’ombre d’un minuscule nombre
Entre la beauté du monde et nos fleurs sur des tombes
[Refrain]
Car entre barbares et racailles
Comme terminologie du parfait sous-homme
Appauvris, ok, mais comme de l’uranium
Appauvris, ok, mais comme de l’uranium
Entre barbares et racailles
Comme terminologie du parfait sous-homme
Appauvris, ok, mais comme de l’uranium
Appauvris, ok, mais comme de l’uranium