[Intro: Ekoué]
Ma carrière entre parenthèses
Entre chaise longue et charentaises
[Couplet 1: Ekoué]
2013
Dehors c'est pas la fournaise
Les braises dans un cendrier
Brûlent les pages du calendrier
Si j'contiens c'qui est avarié
Comme numéros d'téléphone
De quelques vieilles chattes qui ronronnent à chaque hiver
Qui s'fait son tapis vert, ses jetons et ses croupières
Ses liasses foutues en l'air
Entre Pigalle et Anvers la vue
De la butte Montmartre donne sur les plus beaux culs
Contemple un peu mon tableau d'artiste maudit
Nos randonnées d'vautours vues du ciel de Paris
Scrutant les pièges à rat sur l'parvis
Ma bohème, ça voulait dire qu'on était gueux
Noir comme de l'ébène, ou l'survêt dégueu
Contrôlés un jour sur deux
Sale temps cafardeux putain, dans ma tête si seul
Si seulement ma petite gueule j'avais la solution
Ces paroles ne feront pas l'printemps, bonjour la pollution
Quand j'ouvre mon répertoire
C'est toute une histoire qui s'répète
Qui s'égare
[Refrain: Ekoué]
Jette un dernier regard sur cette routine
Il faut croire que j'ai merdé sur toute la ligne
Déluge de lieux communs, de discussions d'comptoir
Tu veux l'micro, ramasse-le sur l'trottoir
[Couplet 2: Keuj]
Ouais Ek', tu t'rappelles, on s'est connus avant d'sortir des disques
Avant d'sentir le risque qu'on prend à rester vrais, sans mentir dans nos lyrics
Ralentir, tu sais qu'ça m'irrite, qu'il faut plus que des euros pour attendrir mes iris
Le bitume affranchit les timides
J'sais qu'on nous manipule, mais pas d'cogite sans maux de tête
Pas d'victoire sans grosse défaite
Trop d'putes donc pas d'trottoir sans proxénète
J'vois la quarantaine qu'arrive en courant
Et j'observe ma ville, belle et cruelle Paris, Paris rend mourant
Toujours de l'appétit, comme Ryan Giggs, Zanetti
On calcule pas si les petits apprécient
Deux adjectifs: précis, agressif
Ma vie dans mes récits pas si facile à vrai dire
Micro-trottoir, qui rêve de vivre nos cauchemars
Leurs silences en disent plus long qu'leurs discours d'mythos notoires
[Refrain]
Jette un dernier regard sur cette routine
Il faut croire que j'ai merdé sur toute la ligne
Déluge de lieux communs, de discussions d'comptoir
Tu veux l'micro, ramasse-le sur l'trottoir