[Paroles de "Bouffés par le système" Ft. MC Jean Gab'1]
[Intro : Vasquez Lusi]
Comme 12 dit : la rancune au jour le jour, je l'applique
[Couplet 1 : Jeap12]
Un jour, j'apprenais au coin d'une rue que je n'avais pas ma place au soleil
Parce que je n'étais pas né ici
J'étais du mauvais côté de la passerelle, celle qui condamne tout
Depuis, j'ai fait les démarches administratives, je suis rentré dans l'rang
Maintenant, j'attends l'prochain réveil
Chaque jour qu'Dieu fait, je reste docile, question d'savoir vivre
Fidèle aux engagements pris, j'me prive pour les autres, des sacrifices, il en faut
Chez moi, j'attends l'fruit d'mes efforts
Paisiblement, j'me ressasse des moments forts
J'attends, les fins de mois, on m'paye
Et j'm'essaie à faire la fête, voir si ça m'va encore
J'attends, quoi qu'avec les 35 h, ça risque d'être loin
Pour l'instant, j'attends que la société m'accepte
Ce qui est est sûr ? C'est que j'attendrai, même si ça m'fâche
Le système me rejette, [?], mais avec une cravate depuis toujours
J'attends qu'il m'donne le droit de vote
Ce qui est sûr ? C'est que j'attendrai toujours, je suis imposable
Dès qu'il donne l'ordre j'raque, personne n'y échappe
Crois-moi, un bel attrape-nigaud
Tous égaux dans les maux, ces moments-là, on les attend tous les ans
Les ennuis, personne veut les entendre
J'implore les cieux, je n'en peux plus, je suis bouffé, bouffé
J'ai essayé de m'allier, ils m'ont étouffé
Pas le temps de dire "ouf" v'la qu'ils montent
J'attends, j'attends, pas l'temps de comprendre
J'apprends avec le temps, rien à faire
Je me suis fait bouffé
[Refrain : Less' du Neuf & MC Jean Gab'1]
Bouffés, bouffés, bouffés, bouffés
[Couplet 2 : Vasquez Lusi]
C'est tout ce qu'il me reste, la réflexion de son expression mais pour combien de temps ?
Pas inspiré, expulsé d'un corps séché par l'anxiété, on croit qu'on comprend
À trop s'poser l'problème, on en conclut qu'on emmerde le système
Mais on attend, vaut mieux en rire, hein
S'résigner et s'oublier, l'enfer et l'paradis sur terre y a plus qu'a raquer l'entrée
Et garder les œillères, car voir fait trop mal, c'est l'paradis du rien
L'avoir ou avoir trop mal
Alors je suis sale, comme le monde sale à leur guise, sale dans la franchise, creusant ma propre tombe
Les alternatives aliènent, on sent souvent l'manque d'oxygène
Putain d'arnaque, comme l'orientation en fin de troisième
Nés pour ne pas choisir, à part choisir de ne pas grandir, grand
Heureusement que c'est humain de fuir !
Ils nous boufferont jusqu'à la carcasse avant que le silence ne nous dévore
Et j'sauvegarderai ma raison, même si le parcours est hardcore
Parce que le parcours est hardcore ! Tu crois quoi ?
On est là bouffés, bouffés et ça creuse, tu crois quoi ?
Paix au Trésor public, paix aux enfoirés d'flics
Je pèse mes mots, je pèse mes pensées
Pas d'emmerdes avec eux, ils pourraient me bouffer
[Refrain : Less' du Neuf & MC Jean Gab'1]
Bouffés, bouffés, bouffés, bouffés
Bouffés, bouffés, bouffés
[Couplet 3: MC Jean Gab'1]
Bouffé par l'système victime de cette sociét'
À commencer par ceux qui vont s'briser les gambettes au turbin, pour échouer la retraite
[?] Ici, que ça casse pour pas perpète
Les vacances, c'est l'privilège achrome
Plus cix cent feuilles par mois c'est lège
Et pour les petites pointures, je fais du 44
Alors fait l'topo du bilan d'ta bidoche
À travacher, trimer, chlinguer
Sachant qu'elle te faisandera la moitié de c'que tu n'as plus
Crois-moi, coco, t'as pas la berlue ma gueule, juste pas trop l'choix
Faut pas s'leurrer, mais tu vas t'faire blouser
À moins d'vaquer comme hors-la-loi
Alors sache pour ta gouverne
Que tu fêteras les sorties d'[banes?]
Comme d'autres les résultats du bac
Alors s'dégoter d'autres jobs de proximité
Et dans la promiscuité, j'ai opté pour l'attaque à main armée
Meilleur que leurs TUC : travail utopique crevard
Des balivernes pour futurs viocs et grands-mères qui agonisent
Regarde les putois qui nous dirigent, quoi qu'on fasse
Elles s'organisent dévalisent jusqu'à ta dernière mise
L'impression d'être comme espagnole sans pougnette
Tu raques, mais reçois qu'dalle !
A part des taxes axées sur des foutaises
Admets coco : Y a comme un malaise
Et qu'tu palpes ou pas, la pieuvre tend ses tentacules
Et d'ici qu'elle t'encule, attends la fin du mois
Être comme un singe qui attend ses cacahuètes
J'te jure, on est tous bouffés par l'système
Bouffés, bouffés, bouffés
Bouffés par l'système, bouffés
[Refrain : Less' du Neuf & MC Jean Gab'1]
Bouffés, bouffés, bouffés, bouffés