Charles Aznavour
Les cris de ma ville
"Chiffons, marchand d'habits, chiffons !"
Parcourant le quartier
Figures sympathiques que tout le monde connaît
"Chiffons !", c'est le bruit de ma ville
C'est le cri de chez moi
Et mon esprit docile
Se souvient de tout ça
"Marrons, ils sont chauds, mes marrons !"
Dit l'accent auvergnat
D'un monsieur moustachu que tout le monde côtoie
"Marrons", c'est le bruit de ma ville
C'est le cri de chez moi
Et mon esprit docile
Se souvient de tout ça
Métro, il fait bon dans l' métro
Quand arrive l'hiver
Journaux vendus à la criée pour quelques faits divers
"Piétons, circulez les piétons"
Dit l'agent de la rue
Aux milliers de badauds
Qui forment la cohue
"Piétons", c'est le bruit de ma ville
C'est le cri de chez moi
Et mon esprit docile
Se souvient de tout ça
Les trains roulent autour du monde
Faisant une infernale ronde
Portant des gens qui la plupart
N'ont envie d'aller nulle part
Et tandis que ces monstres roulent
Les souvenirs passent en foule
Des bruits, des cris, d'étranges sons
Qui enflent et prennent des proportions
À vous faire éclater le front
"Messieurs, approchez, regardez
Trois cravates pour cent francs
À quoi bon s'en priver"
Dit le camelot bon enfant
"Messieurs", c'est le bruit de ma ville
C'est le cri de chez moi
Et mon esprit docile
Se souvient de tout ça
"Chéri, écris-moi, mon chéri"
C'est l'amour en alarme
Sur le quai d'une gare
Pleine de rires et de larmes
"Chéri", c'est le bruit de ma ville
C'est le cri de chez moi
Et je m'endors docile
En rêvant à tout ça
C'est le bruit de ma ville
C'est le cri de chez moi
C'est le bruit de ma ville
C'est le cri de chez moi
Ma ville, mon toit