Charles Aznavour
De la Môme à Edith
Elle chantait j'allais l’entendre
Perdu au rang des trois manoirs
Un timbre clair une voix tendre
Cri d'amour et de désespoir
Et j'écoutais dans le silence
Amour drames et amants perdus
Chants de misère et de la rue
Tendre romance
De la môme à Édith de puceau au palace
Elle pourtant petite a tenu tant de place
Ce moineau de Paris par la scène et les ondes
A simplement conquis et nos coeur et le monde
De la môme à Édith et de l’ombre à la gloire
Son nom a su très vite écrire son histoire
Car l'enfant du pavé a forcé les palastres
Pour aller partager l'éternité des astres
Elle chantait comme on respire
Les choses simples de l'amour
Le merveilleux comme le pire
Les je t'aime comme les toujours
Disparue elle reste celle
Que nous avons toujours aimée
Elle survit dans nos pensées
Comme éternelle
De la môme à Édith entre espoir et blessure
A vivre sans limite d'espoir en déchirure
Elle a brûlé ses nuits de bistrots en étoiles
Alors que son génie traçait sa voie royale
De la môme à Édith de la rue à la scène
Sa saga s'est écrite, et Cendrillon fut reine
Mais reine sans orgueil chantant vêtue de noir
Comme portant le deuil d'un passé dérisoire
Grande, elle est toujours grande
Vivante en nos pensées
Elle reste à jamais gravée dans sa légende
Dans la légende