[Paroles de "Plus fort que moi"]
[Intro]
Ça, c'est plus fort que moi
C'est pour tous les minis-moi
Faut qu'j'te lâche ça
Balance un autre petit, eh yo
[Couplet unique]
Ayo, je milite pour les minis-moi, mis dans l’anonymat
Les milliers de milice qui s'fichent de la bonne image
Vifs à la Tony Jaa, oui, je m'alcoolise
High kick galactique quand je kicke, prends des Doliprane
Vite, quand la police passe, j'fuis car la folie gravite
La nuit en une harmonie classique
Là-çui, c'est un bon, j'entends les miens murmurer
Près des murs peinturlurés à la suie et la bombe
Et cette merde me colle à la peau comme un T-shirt moulant
Sacrifice de Kolalapo, dark comme une p'tite soeur tournant
Dark comme le flic se r'tournant, furie dans les pupilles
Drogues cramés, glocks chargés qui te fusillent et te mutilent
Je n'sais plus quoi dire aux p'tits car en bas, les Carambar
Se consomment sans papier jaune, les parents partent, il y'a pas d'rempart
De part en part, on part en sachant qu'y'aura pas d'remplaçant
Mes lettres célèbrent le mal-être face à la dette du temps passant
L'école, j'l'ai désertée, j's'rai jamais VRP
J'préfère fumer d'l'herbe et emmerder la BRB
Énervé d'être enfermé dans un carcan de chair
Car quand je cherche la vérité, je vois qu'elle se barre dans le ciel
Sept sur scène, les mains en l'air, j'fais l'inventaire, je gâche ma vie
Entre les miens qu'j'enterre et la vente d'herbe de Jamaïque
Tu sais aps ma vie, je viens noircir vos lanternes
Comme une panthère que l'on enferme loin du grand air, qui vit l'enfer
La ville en perte semblait si calme mais il y a des mecs chants-mé qui canent
Dans mes freestyles, j'ajoute leurs blases magiques à mon champ lexical
Enfant des cigales asthmatique dans la pitale-ca crade
Prends ma bite à quatre pattes et rends moi vite ma bague, 'tasse
On habite pas Bagdad, on a pas à s'plaindre
Mais quand j'kicke à Paname, tu crois qu'je quitte Alcatraz
Le reste du temps, j'me sens pas libre comme un p'tit gars d'la DASS
Certains sortent plus sans calibre depuis qu'je kidnappe la base
Des journées chargées comme un gros niaks, toutes les nuits insomniaque
Un fond d'Jack, un con d'wack que j'claque comme un bosniaque
Un son d'Nakk, contact enclenché et j'bombarde sans flancher
Mon art met en danger mon âme
Du plancher d'Montpar' jusqu'aux arrondissements cramés
Mes gars sont distants et y'a l'daron qui s'sent largué
Car on glisse dans l'paraître loin des sourires enjôleurs
Je ne veux pas, prendre le pas, j'préfère mourir en voleur
Pas de principe, faux, j'te vi-ser comme un ssiste-gro
Des histoires de coups d'matraque contre un macaque qui insiste trop
Triste comptine que je comprime tour à tour dans un carnet de rimes
Troubadour qui a gardé le rythme pour incarner le king
Oui, c'est que, j'dois disséquer les mots dont je supporte le poids
Car faire du rap, c'est comme mon père : c'est plus fort que moi
C'est plus fort que moi, ouais