Swift Guad
Furor arma ministrat
[Couplet 1 : Lucio Bukowski]
J’trempe ma langue dans la poudre noire, voici mon putain d’arsenal
Ils veulent l’égalité, la voici : tous les connards se valent
Je connais l’histoire, elle diffère de celle qu'ils m’ont appris
Quand elle vient d’enculés, la morale peut faire un bon tapis
J’transporte mes syllabes dans des camions citerne
Dégoupille une rime, puis la glisse dans la poche du système
"Fureur" et "Création" sont mes deux vrais blases
L’Enfer et le Ciel sont mes deux vraies places
Progresse à la tête d’une armée d’idées, voici mes terres
Transgresse à la pelle, braise et nerfs, frère, voici mes pairs
Entremêle la langue de Molière et mon putain d’argot
Ils veulent me brûler la tronche façon Antonin Artaud
J’envoie des bouts de moi dans ton crâne, je suis poète Shrapnel
Te fous les tripes sur le trottoir #Whitechapel
Nique ton game, mec, seul l’art me branche
Place mes vers entre idées noires et armes blanches
La colère donne des lames que je phonétise
J’apporte le glaive mes ennemis n’ont que cône et tise
Tonne et pisse, j’viens balayer l’époque elle grogne et glisse
Bienvenue dans un millénaire ou même les âmes se monétisent
Corruption et démocratie traînent dans les mêmes partouzes
Niquer l’ère du temps, utiliser les mêmes cartouches
Mal vu comme un homme noir en Alabama
La guerre des mondes : vous l’avez voulu, la voilà
[Refrain x2 : Swift Guad]
Prenez une pincée d’vertu, saupoudrez avec du vice
Gros, j’voulais qu’ça réussisse
Je débarque et j’les perturbe, parce qu'ils sont coincés du slip
C’est le rap que j'ressuscite
[Couplet 2 : Swift Guad]
C’est dare, c’est chaudard, il faut l’voir pour le croire
Respirer un air tout gris et sniffer d’la poudre noire
Dans ma plume vagabonde, j’ai mis une cartouche de larme
J’fais du rap pour de l’oseille, aussi pour l’amour de l’art
J’suis comme un poids lourd je frappe, pourtant moi partout je foire
Gagner mon casse-croûte ce soir, paver mon parcours de gloire
Sur ma feuille partouze de mots, j’suis jamais à court de voix
J’ai l’typhus et j’ai l’démon, dans mes vers la foule se noie
Bienvenue dans ma poudrière, moi j’ai allumé la mèche
La déprime est routinière, fume le calumet d’la paix
Les rivaux sont pires qu’hier, qu’ils me la lustrent et m’la lèchent
Les soucis sont criminels, j’te laisse abuser d'la cess'
J’suis toujours à court, je flanche posé sur ma courte branche
C’est du peura d’outre-tombe, poudre noir et poudre blanche
Pas du peura d’outre-Manche, coupe le son pour que j’me venge
Prends la poudre d’escampette ou avale cette poudre d’ange
[Refrain x2 : Swift Guad]