Je connais la rue avec le froid de l’hiver
Je roule même si je n’ai pas le mis-per
Je crois que j’ai été mal vis-ser
Le cash n'est pas un cache-misère
Cette vie me tue c’est toujours moi qui perd
Re-fre ne sera pas acquitté
Après le prélèvement salivaire
Et je procrastine
Même si j’ai jamais su ce que ça veut dire
Tu t’es tapé des traces de frein
On s’est tapé des barres de rire
Avec ce rap je gagne rien
Alors j’écris mon mal de vivre
Ce morceau n’aura pas de refrain
Avec la mort, on parle de feat

J’ai parié sur le mauvais canasson
Maintenant il faudra que je prépare l’après
J'veux pas connaître enfer et damnation
Donne-moi la clé pour que je démarre la caisse
Emanation de souffle, dégradation
Après la guerre tout le monde est harassé
On ne revient pas sur nos déclarations
C’est mon plancher qu’ils vont débarrasser
On lance une pierre dans la vitrine
On a pas fait le plein d’allégresse
On bande les yeux de sa victime
On attache les mains de sa maîtresse
On croit que les potos sont présents
On croit bêtement qu'ils nous respectent
Le re-fre t’as cru qu’il partage
Mais t’as bien vu qu’il roule des pers’
On attend l’heure comme si c’était le remède
Qui soignerait toutes nos vies merdiques yeah
Comme si notre misère affective
Pouvait s’envoler comme une vilaine grippe yeah
Certains nous aiment quand on va mal
Car ça leur permet d’aller mieux
Ça prend du plaisir par le cul
Ça prend de la violence par les yeux
Et puis souvent ce que je me
Dis (ce que je me dis)
C’est qu’il faudrait que je quitte ce rap business
(Ouais ouais)
Du lundi au vendredi (vendredi)
Je taffe dur et c’est mon cache-misère

On fait croire qu’on avance
Même si j’ai du mal à suivre la cadence
On sort souvent les apparat
Pour mieux cacher les apparences
Viens pas par là c’est l’avarice
Qui veut qu’on ne prend pas de vacances
Je n’peux pas soigner cette maladie
Malgré ça j’étale ma science
On dit qu’on est en bas de la France
Qu’on est pauvre, qu’on a pas de chance
Mème si on tombe dans l’avalanche
On laissera pas notre place vaquante
Les autres font semblant de rigoler
Tu crois que t’as fais une blague marrante
Le froid t’a fait frissonner
Moi je marche sur des flammes ardentes
On dit tout le temps qu’on prépare un festin
Alors qu’on crève la dalle et qu’on casse la graine
Chez nous c’est mieux parce que c’est pas la même
Alors divertis moi et fais moi d’la peine
Les lois de la rue il faudrait que je les apprenne
Si un jour je veux devenir le roi de la jungle
J’en ai trop vu qui se frottaient la veine
Pour oublier tout ça il faut que je boive de l’absinthe
On cache le sang sous un pansement
On baisse la te-tê quand on a honte
J’crois qu’on t’a pris pour un enfant
C’est que des histoires qu’on t'raconte
Seule la France d’en bas contre la haute
On aimerait vivre la vie à l’autre
On s’en tamponne, on t’entend pas
Et si t’as faux à qui la faute
Elle est moins pénible au soleil
Ou au volant d’une grosse voiture
On envie celui qui a trop d’oseille
Dans sa villa de la Côte d’Azur
Ils veulent briser mon ossature
Vas-y piétines-moi roules-moi dessus
Mon corps finira au cimetière
À force de prendre des coups de massue
J’ai la dalle, ma dent est creuse
L’hémorragie est pré-natale
La violence fait de l'escalade
L’essentiel c'est l’argent et le buzz
Des gens haineux qui prennent ta maille
Et t'regardent jamais dans les yeuz’
Qui t’emmènent faire une belle balade
Pour attendrir ta viande nerveuse
On se cache derrière une autre personne
On s’raccroche à tout ce qu’il me reste
On dit qu’la vie c’est quitte ou double
Amer comme ce p'tit goût d'cess
Même dehors on est prisonnier
On fait des choix à pile ou face
Mon réservoir est siphoné
Dis moi qu'est-ce qu'il veut qu'il nous fasse

Et puis souvent ce que je me
Dis (ce que je me dis)
C’est qu’il faudrait que je quitte ce rap business
(Ouais ouais)
Du lundi au vendredi (vendredi)
Je taffe dur et c’est mon cache-misère