Abd Al Malik
Jasmin et chrysanthèmes
Où`sont les puissants qui sont les faibles brise-révolutionnaires
Le peule devient ouragan une fois conscient de lui-même
Le souffle de la liberté ne peut être contenu qu'un temps
Attends seulement Nul ne peut oppresser impunément
Egoistes et dictateurs sachez que la rue est invincible
parce que la destinée a promis aux plus faibles la justice
Elle est douce pour le moment pour vous elle deviendra hostile
Je veux grand-chose moi Nous on veut juste vivre
Et ce qui brûle déjà ce n'est pas moi c'est votre avenir
Alors dégage va voir ailleurs Ici vous avez déjà tout pris
pillé le peu de fruits qui restaient sur l'étal que je ne peux appeler une vie

Ce vendredi c'est l'homme au pistolet d'or qu'on enterre
hier c'est l'homme du 11 septembre qu'on jetait à la mer
L'homme qui se prenait pour un sphinx a fini dans une cage
Homme déconsidérer ses semblables ou son peuple est le pire des outrages

On est dans la place comme des galériens mais c'est nous qui ferons demain
Ils enverront nos soi-disant grands frères pour nous remettre sur le droit chemin
tellement consciencieux qu'ils n'oublieront évidemment ni les femmes ni les enfants
La ras-le-bol est le plus vrai des programmes politiques
Seule la liberté pour tous peut garantir la paix civile
A terme cette perspective nous fera accoucher de nous-mêmes
C'est le cri du coeur qu'aucun massacre ne pourra faire taire
Je n'ai plus peur désormais Qu'ils viennent don me chercher
Je suis tous les peuples opprimés personne ne pourra m'oublier
Je cherche quelque chose de plus grand que moi de plus grand qu'eux
et je l'obtiendrai nous l'obtiendrons tous si Dieu le veut si Dieu le veut

Ce vendredi c'est l'homme au pistolet d'or qu'on enterre
Hier c'est l'homme du 11 septembre qu'on jetait à la mer
L'homme qui se prenait pour un sphynx a fini dans une cage
Homme déconsidérer ses semblables ou son peuple est le pire des outrages

Et maintenant sommes-nous libres ou sommes-nous perdus
La démocratie peut éblouir à faire perdre la vue
Ils nous ont dit qu'on célébrait nos morts en étant heureux enfin
L'Occident a dit Les lendemains chanteront à votre gloire
On y a cru ils nous l'ont dit avec tant de ferveur et d'espoir
Mais la liberté ne sera jamais un employeur
Elle n'est pas comestible non plus d'ailleurs
Je croyais que j'allais vivre enfin comme l'image que tu me donnais de toi-même
Tu me l'as dit tu nous l'as promis à demi-mot toi-même
Je cherche quelque chose de plus grand que moi de plus grand que tout ça
Mais comment donc l'obtenir mon Dieu

Ce vendredi c'est l'homme au pistolet d'or qu'on enterre
Hier c'est l'homme du 11 septembre qu'on jetait à la mer
L'homme qui se prenait pour un sphinx a fini dans une cage
Homme déconsidérer ses semblables ou son peuple est le pire des outrages

J'ai planté du jasmin ce matin dans ma cité HLM
Et je me suis demandé ce que je devais faire pour que la France elle m'aime
pour que la France elle m'aime.