[Couplet 1 : Bigflo]
Les MC s'caillent, les MC s'taillent quand j'pars en freestyle
Car j'kick grave comme sur la East-side
C'est triste man, les racailles caillassent la flicaille
On met la zik raï sur Sky' pour qu'ils s'calment
Mais la jeunesse déraille, du shit ou du 'sky, d'l'héro ou des rails
Des filles et d'la maille, défoncés toute la night
Au milieu de tout ça, moi j'ai pris le mic’
Les débiles sont des quilles, et devine qui fait le strike
Bigflo est dans la place, et crache des flammes
Le son est fat, déboîte, écarte ces wacks, éclate des crânes
C'est le mic mac, les MC quittez l'endroit
Repose le mic, mec Bigflo l'a pris avant toi
Et ma rage j'la ravale, je balance des rafales
J'fais des ravages grave, et les trav' parlent sur mes tracks
Et j'traque tous les gars qui bavent sur mon rap
Les attrape, leur fracasse le crâne à coups de matraque
Pourquoi tu parles ? Moi quand j'rappe je ne crains personne
Car dès que je prends le mic’ je suis Michael Jackson
Tout le monde se demande : "Mais c'est qui ce type qui débite des rimes graves
Des gimmicks et des lignes sales ?" Ton équipe de débiles se taille
J'ai des milliers de rimes, c'est mimi ils m'imitent
Ils minimisent le mythe, puis j'milite et les élimine
J'ai mis des mines, domine les mites, ma mine est millésimée
Les MC sont minés, pinés, c'est unanime, ok
Moi j'kicke parce que j'kiffe ça, hasta la vista
Tous les MCs assistent à l'histoire
Avise toi, on arrive, tu veux que je te dise quoi ?
Et tous les connards qui parlent d'Oli sont sur ma liste !
Moi j'kicke comme un ouragan, parce qu'on faisait du lourd avant
On prenait le mic’, on foutait des claques, et on faisait ça couramment
Les rappeurs ne pensent qu'à se taper
Ils parlent, ils clashent, mais ils oublient de rapper
Mon frère c'est mon clone, tu peux l'appeler Dolly
Bienvenue dans la nouvelle école de Bigflo et Oli
Et je les entends qui rigolent tous ces MC alcooliques
Bigflo et son acolyte : ils sont plus cleans que des catholiques
On vient griller vos tubes cathodiques, brûler vos taudis
Vous êtes maudits, pas nous sous-estimer, on vous l'a trop dit
Avoue que c'est comique comme un homme qui picole
Atomique, je dégomme les connes, j'donne c'est promis
Eh yo c'est Bigflo et Oli, dis moi si t'as suivis
Je préfère avoir peu de vécu que de m'inventer une vie
Le rap fait pitié, j'sais pas c'que t'en penses
Si on est derrière toi, c'est qu'on a déjà un tour d'avance
[Couplet 2 : Oli]
Si je trouve ça facile, c'est qu'on ma commis d'office
Assassin du cro-mi, j'opprime, c'est Oli le kid
J'liquide ces pauv' types, depuis qu'on ma remis le titre, j'obstine
Ovni de la ville au stylo hostile
Aussi artiste, clique vite et profite
Loin de ces égoïstes autistes aux profils horribles
Arrête tes storys débiles, au cro-mi j'm'égosille
J'ai vu tes clips pathétiques
Ton rap stérile dérive c'est comique
Il y a le fond, la forme, tout ces cons : j'assomme
Bon d'accord, je jongle avec le son : c'est fort
Le môme donne même une leçon, c'est donc un comble en sorte
Et si quelqu'un rap mieux que moi, mais dis-moi, qu'on me l'apporte
Je m'applique et j'kicke comme Ill et sa clique
Classique comme Nas et l'disque Illmatic
Technique, break-beat, le rap est magique
Panique, les critiques gravitent grave, et le Planète Rap s'agite
Dans la lancée, je fais des clin-d'œils les yeux grands ouverts
Le festin va commencer, j'ai même pas mis les couverts
Faut je calme mon flow de malade, poto t'es tout vert
J'mérite une médaille, je me balade comme à Vancouver
C'est que le début, kiffe la petite démo
Tous les requins veulent me voir, veulent m'avoir #Nemo
Tu grattes, rageux, t'as du mal à en voir le bout
On a fait des premières parties à des MC plus mauvais qu'nous
[Couplet 3 : Jazzy Bazz]
Yo le jour se lève, tranchant comme un couperet
Comme quand j’t’ai tendu la main sans savoir que ça m’la coûterait
Amputé comme le Che Guevara après sa mort
Face à des hyènes qui s’apprêtent à mordre
Je sais pas où je vais, quels seront mes projets futurs
P’t-être que je coulerai comme le soleil au crépuscule
Ma génération se dit que les célébrations funèbres
Sont les seules chances d’élévation dans la végétation urbaine
Aucune vénération du chef lorsqu’arrive leur délégation
Car ils organisent la ségrégation
Tu cernes, ils divisent leurs royaumes en castes
J’en ai la nausée et me sens comme un oiseau en cage
J’profite de mon noyau, de gens sincères et loyaux
Car ce n’est pas l’amour que les joyaux remplacent
Ils nous ont donné faim et s’étonnent qu’on soit gangrénés
Nos défunts : les seuls trésors qu’on a enterrés
Et toutes les erreurs ont un prix
Au bout d’dix-sept ans ou dix secondes après
Nous on a pris des chemins différents de ce monde abstrait
Tuer le temps c’était distrayant mais refaisons la paix
Nous recevions l’présent tristement, marre d’engloutir ma joie
Je sais qu’avec le temps, on oublie le visage et on oublie la voix
Pénible évidence qui figure dans nos gueules de bois
J’profite de mon heure de gloire avant la minute de silence
Avant qu’j’en parle au passé, la vie c’est instable
D’un coup t’embrasses le pavé et on passe le balai
La routine s’installe, chaque jour un grain d’sable
La mort peut être un désert comme une plage de galets
[Couplet 4 : Oli]
Eh yo, est-ce que quelqu'un m'écoute ? Tant pis, d't'façons
J'rime dans le vide, passons, j'écris des p'tites chansons
Si Dieu existe, Dieu merci, j'respire
Et j'aspire à un avenir, fils, face aux filles, j'reste clean
Même si beaucoup parlent, ici, peu agissent
Nous abrutissent de toutes parts, rêvent qu'on s'assagisse
Est-ce que c'est ça, la vie ? Chercher c'qu'il y a après ?
Armé, j'profite en cas où elle m'échapperait
Avant la fin du match, j'suis couché sur l'tatami
J'fais pas grand chose pour voir mes amis, m'éloignant d'ma famille
Au ralenti, naviguant dans ma vie, qu'est ce qu'il m'arrive ? Le chant m'ravit
Ma rime grandissante, ma lime hante mes nuits
Et j'm'imagine dans dix ans, quelle panique quand j'y pense
J'sais même plus si j'mens quand j'm'exprime gentiment
Esprit en ciment, enivrant, comptant sur la chance
D'un adolescent chiant et souffrant en silence
J'ai d'la bouteille dans mes vers, mon frère un talent fou
J'suis galant, pour moi, c'est la musique avant tout
Voir des pauvres types abrutir nos petits frères, c'est rageant
Bientôt, j'tenterai l'concours pour rentrer dans l'école du micro d'argent
J'me dévoile et j'me rhabille, j'bouge
Un attentat dans une maternité, c'est pas un baby-boom
C'est pas demain, qu'y'aura plus d'guerre, j'imagine bien
Ils ont caché la colombe de la paix dans l'chapeau d'un magicien
J'ai peur du noir, j'sais pas m'battre mais ça m'gène pas
Dans l'feu de l'action, j'entends des voix, un peu comme Jeanne d'Arc
J'm'acharne car je l'aime fort et jamais n'abandonne, le rap est mort
Mais j'crois aux fantômes, Oli
[Refrain 1 : Bigflo]
Comment s’appelle l’album ? La Cour des Grands
Comment s’appelle l’album ? La Cour des Grands
Mais il sort quand l’album ? Le premier juin
Mais il sort quand l’album ? Le premier juin
Est-c’que tu vas l’choper ? Ouais ouais ouais
Est-c’que tu vas l’choper ? Ouais ouais ouais
Et si tu télécharges, t’es un bâtard
Et si tu télécharges, t’es un bâtard
[Couplet 5 : Bigflo]
C'est bizarre, y'a du Léonard dans mes rimes
Donc si j'te parle d'une fille, j'parle de Mona Lisa
C'est mon analyse, j'suis un chameau dans un blizzard
J'rêve de l'autre coté du miroir
J'suis dingue, faut qu'je freine
Pourquoi j'te parle de tout ça ? Toi, t'as déjà tes problèmes
Tu veux qu'j'te fasse rêver ? Tu veux qu'j'te fasse envie ?
Que j'parle de flingue et de blé mais j'peux pas t'mentir
Non, moi, c'est Bigflo, rappeur, j'habite sur la Lune
Hip-hop, valeurs, gravés sur la plume
Moi, j'rappe depuis tout p'tit, il m'a tout pris, c'est pas du tout-cuit
Un jour, tu m'aimes, un jour, tu m'oublies
J'rappe, ouais, j'rappe pour mes frères
Souvent j'craque à cause du trac, j'peux pas m'en défaire
J'suis vraiment déter', faut pas que j'me rate
Ma bulle, je l'éclate et je demande de l'air
Un air de Baudelaire, j'suis ce nouveau poète
Ma sœur est une comète, fils de l'étoile polaire
Si tu m'attaques, poto, fais pas l'con
Ces mecs sont plus baraques, mais c'est moi le patron
Et j'n'accepte pas le pardon ; tu restes, nous partons
J'balaye les confettis d'une amitié en carton
Laisse tomber les muscles, le plus fort, c'est l'esprit
Les filles des magazines ne sont pas celles qu'on estime
La vie dure, les rêves de princesses noyés dans de l'huile de friture
Parce qu’il faut bien remplir le frigo, amigo
On nous jettera des fleurs quand ils fermeront le rideau
[Couplet 6 : Jazzy Bazz]
À chaque alinéa, t’es aliéné
Si tu n’savais pas, sache que plus rien ne m’arrêtera
J’dois passer à une autre orbite ex-éoque aussi
Ici pas de Chuck Norris et rapper c’est fort possible
Étaler des grosses doses et s’régaler d’ces choses
Pour l’instant je bosse trop, me dépasser c’est mort
D’office, on va vacciner vos goûts
Ouais j’suis dans l’milieu du rap mais loin d’être arrivé au bout
J’revois vos yeux bizarres quand on gravitait autour
Vous vous mariez beaucoup maintenant vous pariez vos sous
Satanés suceurs, vous aimez avaler du sperme
Tu peux la passer à ta sœur si un d’mes gars t’a fait une fleur
Je kicke et kille le mic’, mes bandits arrivent de partout
Et t’agrippent le crâne quand ils s’agitent le soir
Comme leurs ennuis on dégoûte, on squatte, stupides
Lâche la manette, quand t’écoutes mon rap tu trippes
Car je rappe avec, ouais je rappe avec les tripes mon frère
[Refrain 1 : Bigflo]
[Couplet 7 : Youssoupha]
Entre poème et vulgarité
J'nique mes rêves, et je ne crois pas aux chaînes de solidarité
Chacun pour soi, la pression est palpable
On est tous solitaires mais on se soigne par le partage
Envoie ce son à 3 personnes de ton entourage
Qui l'enverront à 3 personnes de leur entourage
Qui l'enverront à 3 personnes de leur entourage
Qui l'enverront à 3 personnes et ainsi de suite
[Couplet 8 : Bigflo]
J’ai mon frère à côté d’moi je sais qu’j’ai plus rien à craindre
Pour tous ceux qui galèrent en bas je sais qu’j’ai pas l’droit d’me plaindre
En un coup, tout s’éteint, ouais c’est dingue
On fait pas d’reprise de volée avec les balles qui sortent des flingues
Et bien sûr faut qu’on s’bouge
Depuis toujours il faut qu’on gratte
De la plus petite salle de Toulouse
Jusqu’à notre propre Planète Rap, c’est grave
Et même si des fois j’doute, cette année on casse tout
Appelle-moi Bigflo, le lyriciste babtou
Ils veulent effacer ma case, me barrer d’là gars t’inquiète j’suis paré
Regarde ma sale tête d’Arabe, en face de la boîte le gars m’a recalé
Autour de moi des rapaces, mais j’reste d’attaque
Car mes potes attaquent, ne bois pas la tasse au fond de la classe la tête dans l’atlas
Oublie pas d’me parler d’rêve si tu parles de micro
Oublie pas d’me parler d’rap français si tu parles de mythos
Oublie pas d’parler de travail si tu parles de Nico
Mais surtout oublie pas Oli, si tu parles de Bigflo
Et, faut qu’je réalise que j’y arrive, que la chance passe
Que le p’tit Bigflo de douze piges m’aurait demandé un autographe
Qu’on est tous ensemble sous le même soleil
À s’bousculer pour boire en premier on a cassé la bouteille
Je garde les pieds sur Terre, car au fond on n’est rien
Youss’ tu m’as dit “on se connaît” mais, est-c’que j’me connais bien ?
Petit frère sers-toi des virgules quand ils se servent des points
L’album s’appelle La Cour des Grands et il sort le premier juin
[Couplet 9 : Oli]
On repoussa l’âge de la retraite, le taf fatigue et tue nos mères
Trop tard, bientôt l’seul pot d’départ sera l’urne funéraire
Et j’écris mes doutes et mes joies
Je compte mes jours tard le soir, j’m’applique
En studio seul dans le noir, je garde l’espoir de faire un classique
Malgré l’attente et la pente j’aime avancer
Flingue sur ma tempe, seule la chance pourra m’lancer
Ils nous demandent l’argent en temps d’crise, aucun sens
Comme porter un t-shirt “marche ou crève” sur un champs d’mines
Les vieux puristes nous clashent, ils parlent, on agit
C’est naze, ils seraient capables d’appeler leur fille Nostalgie
Qui est l’plus respctable ? Celui qui vient prier ou l’pasteur ?
J’ai vu le Diable, tard un soir, me tendre sa carte en after
Je cours, mais manque d’endurance
Tous fous, on vit dans l’urgence
Triste de voir que la pizza arrive plus vite que l’ambulance
Hip-hop dans mes veines, de NTM à Eminem
J’ai tellement écouté “Espérance de Vie” qu’j’ai raccourci la mienne
Toujours négligé, ils regardent la Lune en montrant la fusée
Abusé, ils peuvent ignorer le feu mais pas l’odeur d’la fumée
On trace en silence, on n’est pas ces tyrans
Qui n’font même plus d’efforts
Leur fric, leur style, dans dix ans
On fera l’bilan et changera de décor
Qui pourra changer les choses ? Faut être honnête
La misère, j’l’évite du regard j’ai peur qu’elle m’reconnaisse
Certains te crachent dessus d’un coup, d’autres t’encouragent
M’en fous, j’ai mon stylo, Youss’ et bien sûr Jazzy Bazz, Oli
[Couplet 10 : Youssoupha]
Entre poème et vulgarité
J'nique mes rêves, et je ne crois pas aux chaînes de solidarité
Chacun pour soi, la pression est palpable
On est tous solitaires mais on se soigne par le partage
“La Cour des Grands” à 3 personnes de ton entourage
“La Cour des Grands” à 3 personnes de ton entourage
“La Cour des Grands” à 3 personnes de ton entourage
Et “Négritude” pour une personne de ton entourage
[Refrain 2 : Oli]
Comment s’appelle l’album ? La Cour des Grands
Comment s’appelle l’album ? La Cour des Grands
Comment s’appelle l’album de Youss’ ? Négritude
Comment s’appelle l’album de Youss’ ? Négritude
Faites du bruit pour Jazzy Bazz, ouais ouais ouais
Faites du bruit pour Jazzy Bazz, ouais ouais ouais
Et il sort quand l’album ? Le premier juin
Si tu télécharges, t’es un bâtard