Haroun
Sur les routes de l’oseille
[Refrain]
Sur les routes de l'oseille on y laisse des plumes
Entre les gros spliffs et les saloperies qu'on hume
Près d'un quart de siècle à vadrouiller sur le bitûme
Pas qu'des choses dont j'suis fier mais le tout j'assume
On nous laisse des plumes
Entre les gros spliffs et les saloperies qu'on hume
Près d'un quart de siècle à vadrouiller sur le bitume
Pas qu'des choses dont j'suis fier...

[Couplet 1 : Haroun]
Dans vos vies y'a rien d'magique
C'est soit déjà vu soit tragique
On s'agite parce que les rêves ça s'embrase vite
On tente souvent de réctifier le tir
Alors au lieu de l'ouvrir quand tu sais pas demande
Au pied du mur dur d'assumer ses responsabilités
Borné comme tout tu dis qu'on s'en tient à la facilité
Mais on est comme tous avec nos forces et faiblesses
De là on déconne tous, pas d'sur-homme que j'connaisse
Dans ma ZUP on zone qu'à travers des ambiances obscènes
Comme si on suivait chaque jour un parcours tracé sans option
Sûrs que seul dans la merde, les tentations obsèdent
Et que, de la sagesse on perde la notion
On croit au coup sûr on tente mais faut bien qu'un jour on s'plante
Et au-dessus d'nos têtes la pression est constante
Sur les routes de l'oseille on y laisse la santé
Finit à Frênes, Fleury ou la Santé

[Refrain]
Sur les routes de l'oseille on y laisse des plumes
Entre les gros spliffs et les saloperies qu'on hume
Près d'un quart de siècle à vadrouiller sur le bitûme
Pas qu'des choses dont j'suis fier mais le tout j'assume
On nous laisse des plumes
Entre les gros spliffs et les saloperies qu'on hume
Près d'un quart de siècle à vadrouiller sur le bitume
Pas qu'des choses dont j'suis fier...

[Couplet 2 : Haroun]
On vit à part comme les indigènes et on t'enmerde
Toi et tes loups anti-jeunes
C'est vers 17h qu'on déjeune, enchaîne un féca et digère
Avec Marie-Jeanne et les faits divers
On y peut rien si nos chemins diffèrent
On aime la liberté comme tout le monde donc on ignore ce qu'on nous dit d'faire
Faut pas s'leurrer monsieur l'commissaire
On manque de moyens donc quand les yanyan s'pointent
Sûr qu'ils repartent viscères
Mais faut pas croire non plus qu'on s'la coule douce
Le dos au soleil et les plaquettes prêtes à pé-cou sous l'douze
Nous, on vit des trucs qui du jour au lendemain changent ta mentalité
Qui se passent pas si loin de chez toi et dont t'as même pas idée
L'argent facile on y croyait aussi fût un temps
Mais bizarrement rarement les buts ne fût atteints
Ca n'amène que problèmes, haines et larmes
Et même bien pire encore quand tu dégaines l'arme

[Couplet 3 : Morad ]
Autant que mon absence est remarquable sur différents supports
Pas l'impression d'avoir tord, quand j'te dis qu'il faut fonce-dé la te-por
S'attaquer aux coffres au marteau et au burin
A l'ancienne quoiqu'il advienne la fin sera la même
On les aura les poches pleines
Quant au Supermarché
Rien qu'nous d'y voir à nouveau ils sauront qu'ça a marché
C'est quand qu'on enclenche le plan B et quand qu'on vit?
Comme y'en a qui vont au casino flamber la nuit
J'me réveille en sueur le t-shirt trempé
J'me dit rad-mo où sont les sous?
Où est-ce qu'ils les ont planqué?
(Mais où tu le caches? Merde !)
Et pour tous ceux qui veulent s'immiscer dans mon ness-bi
J'ai des tas d'phases qui défoncent comme un récti
(J't'avertis)
Pour ça j'passe à l'action
Expérimenté, vif, prêt à foutre le boksson j'me rebiffe
Me mets en quatre pour briser l'sortilège
Le contrôle de la situation m'échappe
Et c'qu'on propose c'est trop lèg'
J'voudrais tant dire "Aloha" comme à Hawaii
Hélas pas d'maille alors pas prêt d'tailler
J'continue à batailler, racailler sur les pages blanches de mon cahier
RAD-MO ... (ouais)
Autant que j'affectionne tout particulièrement la façon dont j'fonctionne
C'que j'cotionne c'est le fait de ne rien devoir à personne
Etant toujours statique, fonctionnel, opérationnel
J'veux faire de heureux euros, et ce sans avoir à m'leurrer

[Outro : Haroun]
Et ouais ma gueule, en clair on a la dalle
Et c'est c'qui fait paniquer l'beud comme si on avait la galle