Un feu brûle, et j'apprends à être
Bien plus que ma fatigue
Bien plus que ce que cette vieille sorcière du sommeil souhaite
Elle embrasse mes paupières
Et je respire

Tu n'as pas à briller
Dit-elle en parcourant
Les rouleaux que les millions
De fantômes hurlants savent jouer, tout va bien
Ils ne sont que dеs ombres en quête dе lumière
Ils ne peuvent pas rester

Dors maintenant, oh, dit-elle
Les blagues de demain doivent encore faire rire ou être dites
Repose-toi simplement, gémit-elle
Puis les fantômes viennent
Me versent du vin près de mon lit
Et leurs hurlements morts acquiescent aux choses que j'ai dites
Et disent non, non, non, non

Car tu es dans la terre de mon corps
Tu es dans la terre de mon corps
Ma tête n'est pas tienne, elle est à moi
Car tu es dans la terre de mon corps
Etrangement je bois à présent, et je lève mon verre
A ce dernier homme de bien
Qui m'a laissé, m'a abandonné au final
Et je ris, et je ris
Parce que rire désormais, c'est tout, tout ce que j'ai

Tu vaux mieux que ça
Dit-il alors qu'une main gifle mon visage et je me lève
Et je dis non, homme de bien
Je ne peux faire ça (tu peux)
Je ne peux faire ça (tu peux)
Je ne peux faire ça (tu peux)
Je ne peux pas faire ça, tu ne comprends pas

Oh, dors maintenant, oh, supplie-t-elle
Tu n'es pas un lâche parce que tu fuis
Tu es brave parce qu'ils t'ont brisé
Pourtant brisé tu respires encore
Alors respire, respire, juste respire

Alors les fantômes me versent un autre éclat plein de verre
Et je trinque à leurs talents et leur pardonne enfin

Car je sais, oh, je sais, je sais
Tu es dans la terre de mon corps
Tu es dans la terre de mon corps
Ma tête n'est pas tienne, elle est à moi
Et je vais prendre mon putain de temps
Car je sais, oh, je sais, je sais
Enterrons ça

Je suis tout à toi, mais tu es toute à moi
Dansons ensemble, toi et moi
Car je ne suis pas piégé avec toi, tu vois
Tu es celle qui est piégée avec moi

Parce que j'ai si souvent été ici
Ne penses-tu pas que je suis joli
Roulé en boule sur le sol de cette salle de bain?

Mais où tu vois de la faiblesse, je vois de l'esprit
Parfois je tombe en morceaux
Juste pour voir lesquels ne s'assemblent pas

Car quand je me lèverai, oh, ces gens courront
Et conteront les récits de ce que je suis devenu
Ils parleront de moi, oh dans des rumeurs
Et diront mon nom comme s'il faisait trembler leurs os

Car nous danserons ensemble si étroitement, nos souffles mêlés
Mais je mène désormais, cela ne t'effraie-t-il pas à en mourir?

Car je suis tout à toi, tu es toute à moi
Dansons ensemble, toi et moi
Parce que je ne suis pas piégé, oh avec toi, tu vois
Tu es celle qui est piégée avec moi
Car tu es dans la terre de mon corps
Tu es dans la terre de mon corps
Ma tête n'est pas tienne, elle est à moi
Et je vais prendre mon putain de temps
Car je sais, oh je sais